Le DTM, F1 du Tourisme de retour à Zolder
Un championnat allemand en pleine mutation revient à Zolder, 17 ans après...
- Publié le 17-05-2019 à 08h06
- Mis à jour le 17-05-2019 à 08h38
Un championnat allemand en pleine mutation revient à Zolder, 17 ans après... Dix-sept ans après sa dernière apparition à Zolder en 2002 et quatorze années après une course unique à Francorchamps, le DTM est de retour en Belgique, sous les pinèdes limbourgeoises.
Présent sans discontinuer depuis sa création en 1984 jusqu’en 1994, le Deutsche Tourenwagen Meisterschaft (devenu aujourd’hui Masters), championnat d’Allemagne pour voitures de Tourisme créé par et pour les marques allemandes, drainait à l’époque autant de monde au Bergischer Löwe que la F1. Un énorme succès populaire entretenu au fil des années par les grands constructeurs allemands que sont Mercedes, BMW, Audi et Opel. Mais depuis quelques années, le DTM ne tourne plus à guichets fermés.
La formule s’est pourtant hyper professionnalisée. Loin des voitures de monsieur Tout-le-Monde, les bolides du DTM moderne sont de véritables prototypes dignes du Mans pouvant atteindre les 300 km/h avec une technologie proche de la F1.
Brillant en apparence, le DTM, à bout de course, a pourtant vécu un de ses hivers les plus difficiles avec le retrait de sa bonne étoile Mercedes, sa marque la plus emblématique. Il a donc fallu se battre pour sa survie, pour ne pas disparaître comme entre 1997 et 1999 après les folies internationales de l’ITC.
Plusieurs décisions ont ainsi été prises. L’arrivée d’Aston Martin avec quatre Vantage et l’engagement de deux Audi RS5 privées par l’écurie belge WRT (bien aidée par l’usine) ont d’abord permis de sauver un plateau de 18 voitures. On a ensuite accéléré le rapprochement avec le Super GT japonais en créant la règlementation Class One : voiture plus légère de 50 kg et nouveau moteur 2 litres 4 cylindres turbo de plus de 600 chevaux. On a enfin augmenté les artifices pour tenter de rendre les courses plus animées et moins stratégiques : l’utilisation du DRS est étendue et le Push To Pass offre 30 chevaux de plus à douze reprises, etc.
Paul Di Resta passé chez Aston et Timo Glock toujours chez BMW sont les deux seuls anciens pilotes de F1 toujours sur la grille où il manque de vraies stars que ne sont pas Marco Wittmann, Robin Frijns et René Rast, les trois leaders du championnat en arrivant à Zolder.
Avec deux teams belges (RBM et WRT) et le retour d’une manche chez nous, il ne reste plus qu’à espérer à l’avenir le retour d’un pilote national. Les pistes pour 2020 existent : Maxime Martin ou Stoffel Vandoorne chez Aston HWA, Dries Vanthoor ou Fred Vervisch chez Audi voire Bertrand Baguette avec Honda…
VdP titré, Martin victorieux
Depuis sa création en 1984, 9 pilotes belges ont participé à au moins une épreuve du DTM. Le précurseur fut Cyril Raes en 1986 sur sa BMW 635 Csi. Certains à l’instar de Patrick de Radiguès ou Pierre Dieudonné ne firent qu’une ou deux piges. Celui dont on se souvient le plus est évidemment Eric Van de Poele, titré en 1987 mais sans jamais avoir imposé sa BMW M3. Cette année-là, Tintin avait terminé 2e à Hockenheim et Diepholz. Sacré à maintes reprises en Belgique, Jean-Michel Martin lui avait succédé sans succès. Son fils Maxime fit nettement mieux lors de ses quatre saisons pour le compte de BMW en décrochant 3 victoires (Moscou et deux fois le Norisring) et 5 autres podiums entre 2014 et 2017. David Saelens, Yves Olivier et Vanina Ickx participèrent également à deux saisons complètes début ou milieu des années 2000, sans grands résultats.