Johann Zarco éjecté
Le Français est remplacé par Mika Kallio dès ce week-end, Zarco encaisse mal.
- Publié le 20-09-2019 à 21h14
- Mis à jour le 20-09-2019 à 21h18
Le Français est remplacé par Mika Kallio dès ce week-end, Zarco encaisse mal. KTM a changé d’avis et a décidé de confier sa machine à son pilote d’essai finlandais, avec effet immédiat. Un choix que Pit Beirer, le directeur de KTM Motorsport, justifie en déclarant : "Le développement et le travail en cours font que nos priorités ont été repensées. Dans l’optique de 2020, nous devons utiliser nos ressources de la meilleure manière possible, Mika pourra nous aider à vérifier les résultats des tests en conditions course."
En clair, Kallio fera des essais grandeur nature jusqu’au terme de la saison et Johann Zarco peut rester chez lui, un choix que le Cannois encaisse mal, même si c’est lui qui avait demandé, et obtenu, une rupture anticipée de son contrat. C’était le 10 août à Spielberg, lors du Grand Prix d’Autriche. Au bord du burn-out, incapable d’exploiter sa moto, l’ex-pilote Tech3 avait demandé à quitter la marque pour la saison 2020. Demande accordée. Stefaan Pierer, le CEO de KTM, reconnaissait avoir été impressionné par la détresse de son pilote et le laissait terminer l’année sans pression.
Mais l’obligation de résultats a repris le dessus et la firme a finalement choisi de miser sur Mika Kallio, fidèle depuis trois ans. "Ça fait bizarre", déclare Johann Zarco dans le paddock du Motorland Aragon. "Dix ans de Grands Prix, et là on t’annonce que tu ne finiras pas la saison. On m’a coupé l’herbe sous le pied."
Vu la situation , le Français est rentré chez lui pour préparer l’avenir. Comme il l’avait annoncé en août, c’est la piste de pilote d’essai qu’il privilégie avec, qui sait, l’une ou l’autre wild-card pour garder le rythme en vue d’un retour comme titulaire en 2021. À moins qu’un autre guidon se libère, par exemple celui de la Honda de Jorge Lorenzo, qui est lui aussi en grande difficulté avec sa moto. Il n’y a aucun bruit dans ce sens mais, pour la première fois, à Misano, le boss de Honda, Alberto Puig, a publiquement critiqué le Majorquin : "Je ne crois pas que le problème de Lorenzo soit un problème technique, c’est plutôt un problème de courage. Il faut qu’il recommence à prendre des risques et à accepter que c’est une discipline où l’on peut se faire mal."
Un peu injuste à nos yeux, mais quand un team manager critique son pilote, ce n’est jamais bon, même si cet été Puig avait repoussé l’option Zarco.