Jean-Eric Vergne entre dans la légende du sport auto français
Premier double champion de FE, JEV a décroché sa place parmi les géants hexagonaux.
- Publié le 16-07-2019 à 07h58
- Mis à jour le 16-07-2019 à 10h58
Premier double champion de FE, JEV a décroché sa place parmi les géants hexagonaux. Le symbole était fort : le 14 juillet 2019, jour de la Fête nationale française, sur le circuit de New York avec la statue de la Liberté en arrière-plan, Jean-Éric Vergne est devenu le premier pilote double champion du monde de Formula E.
Le Francilien pouvait déjà être sacré la veille mais un accrochage avec Felipe Massa a quelque peu retardé la conservation de sa couronne. Qu’importe, l’avance de JEV était telle au championnat que seul un scénario catastrophe pouvait le priver du titre. Même s’il n’a pas gagné dans la Big Apple (les deux dernières victoires revenant à Sébastien Buemi et Robin Frijns), l’ex-pilote de la F1 a assuré pour ne pas laisser s’envoler ses lauriers de champion.
Ce 2e titre est peut-être encore plus mérité que le premier. Il y a douze mois, JEV possédait un package gagnant avec les Techeetah propulsées par Renault. Depuis, le team au félin a fait confiance à DS Automobile pour gagner le statut d’écurie d’usine. Mais la marque premium de PSA faisait office d’outsider par rapport à Renault et Audi. En préparant ses monoplaces directement au centre sportif de Peugeot/Citroën en région parisienne, le team chinois a tenu à profiter pleinement de son statut, et cela a payé. Pour la petite histoire, le dernier pilote français à avoir fait triompher l’Hexagone sur les circuits mondiaux FIA, Yannick Dalmas au WSC 1992, représentait déjà PSA avec la Peugeot 905. Tout un symbole. "C’est un sentiment absolument fantastique. C’est comme si c’était la première fois", exultait JEV. "C’est vraiment bien de remporter les deux championnats pilotes et constructeurs et je ne pourrais pas être plus content aujourd’hui. L’an dernier, c’est Jean qui a gagné ; cette année, c’est Éric ; et j’espère que l’an prochain ce sera Vergne." Un 3e titre serait l’apothéose pour Vergne, qui a déjà rejoint le cercle très fermé des champions du monde français "récidivistes", et une nouvelle preuve que Red Bull s’est trompée en le lâchant.
Du côté des Belges, Stoffel Vandoorne a achevé la saison sur une 8e place. "Nous méritions de finir l’année ainsi après tout ce que nous avons subi. Et dire que nous sommes partis de zéro il y a quelques mois", soufflait Stoffy. Une trêve estivale que mettra à profit Jérôme d’Ambrosio pour faire "reset". Le Bruxellois ne peut pas se satisfaire d’une 11e place finale après s’être battu pour le titre.