Vettel vaincu sans combattre ?
Grand battu de 2018, l’Allemand a déjà secrètement fait une croix sur un 5e titre.
- Publié le 27-10-2018 à 11h34
- Mis à jour le 27-10-2018 à 12h02
Grand battu de 2018, l’Allemand a déjà secrètement fait une croix sur un 5e titre. Quel est le comble pour Ferrari ? Faire grise mine face aux Flèches d’argent. Cette devinette est malheureusement le reflet du malaise traversant actuellement la Scuderia. Si la remontada de Sebastian Vettel conjuguée à la déroute de Lewis Hamilton s’apparente à un dernier coup de reins, on ne fait aucune illusion du côté de Ferrari et de son as de cœur allemand : ce n’est pas encore cette saison que les Rouges seront champions du monde.
Du côté de l’ancien pilote Red Bull, on peut se mordre les doigts. À Monza, à Suzuka et le week-end dernier à Austin, le quadruple champion du monde est à chaque fois parti en tête-à-queue et s’est tiré une balle dans le pied par la même occasion. Des pirouettes à chaque fois causées dans des combats rapprochés avec des rivaux. Une série d’erreurs indigne d’un champion comme Vettel, qui lui-même en perd son latin.
"Les tête-à-queue que j’ai subis étaient étranges car je n’aurais pas franchement pu faire différemment", reconnait-il. "Ce n’est pas comme si j’arrivais trop vite ou si j’avais fait un tête-à-queue par moi-même à cette vitesse, pas du tout. J’imagine qu’il doit y avoir une sorte de trou lorsque l’on se trouve à l’intérieur d’une voiture dans cette position. Clairement, je n’étais pas devant lors des trois occasions, au mieux j’étais à la même hauteur, donc j’essaierai peut-être l’extérieur la prochaine fois. Je n’ai jamais tenté la moindre manœuvre insensée."
Trois erreurs auxquelles s’ajoutent celles de Bakou, du Castellet et surtout celle intervenue à Hockenheim. En refaisant le film de la saison, Vettel caracolerait en tête du championnat et filerait tout droit vers un cinquième titre de champion. S’il ne peut rien déclarer à la presse officiellement, il songe certainement déjà à 2019 où Ferrari ne doit pas relâcher son développement, ce qui a permis à Mercedes de ramarrer au cours de cette saison.
"Toutes les évolutions semblaient aller dans la bonne direction mais en réalité ce n’était pas le cas, et nous avons mis beaucoup trop de temps à nous en apercevoir. Les chiffres nous ont trompés", admet-il.
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