Vandoorne, prophète au Pays du Soleil levant
Le Belge retrouve ce week-end Suzuka et le Japon, terre de ses derniers exploits
- Publié le 05-10-2018 à 08h15
- Mis à jour le 05-10-2018 à 09h06
Le Belge retrouve ce week-end Suzuka et le Japon, terre de ses derniers exploits
Il est toujours curieux de se dire qu’il y a seulement deux ans, la réputation de Stoffel Vandoorne était encore intacte. En 2016, faute d’une place de titulaire en Formule 1, le Courtraisien, tout juste auréolé d’un titre acquis haut la main en GP2 Series, avait été parqué avec la bienveillance de Honda en Super Formula japonaise. Le championnat-phare de l’Archipel est une des compétitions les plus sous-estimées. Peu médiatisée, elle regorge pourtant de pilotes professionnels au volant de monoplaces dont le niveau de performance est proche des actuelles F2.
Ce week-end, Stoffy retrouve le circuit de Suzuka qu’il connaît comme sa poche et qui est évidemment un de ses tracés préférés. Disputer le Grand Prix du Japon est pour lui l’occasion de se remémorer des jours heureux quand il était encore considéré comme un futur grand de la Formule 1 et que nous, observateurs belges, voyions en lui le digne successeur de Jacky Ickx. "S’il y a bien un circuit que j’adore, c’est Suzuka", sourit Stoffel. "C’est un des derniers circuits d’hommes où les bacs à graviers sont encore présents. Il y a de nombreux virages qui sont très grisants, comme la courbe de Spoon. J’ai de surcroît d’excellents souvenirs ici. C’est à Suzuka que j’ai remporté la dernière course de ma carrière. C’était lors de la finale de la Super Formula, ce qui m’avait permis de finir 4e du championnat."
Chacun sait que Suzuka est la propriété de Honda. Le divorce entre McLaren et le motoriste au H s’est fait dans la douleur et est encore dans les mémoires. Mais les fans japonais ne sont pas rancuniers pour autant envers Stoffel qui avait porté haut les couleurs de la firme de Soichiro Honda il y a deux ans et qui n’a jamais été grossièrement critique (n’est-ce pas, Fernando?) envers le travail des ingénieurs nippons. "Quand j’ai couru au Japon, je me suis rendu compte à quel point leur culture est différente", ajoute le Courtraisien. "Mais les fans sont extraordinaires. Pas mal d’admirateurs sont venus me voir et m’ont offert plusieurs cadeaux. J’ai même reçu de la nourriture ! Ils nous attendent partout, même à Tokyo qui n’est pourtant pas la porte à côté."
Avec une MCL33 bonne pour la casse, Stoffel ne pense qu’à une chose : s’amuser. "Vu que je n’ai plus rien à perdre, je vis chaque Grand Prix comme si c’était le dernier. À Suzuka, je veux surtout prendre du plaisir." Un objectif bien noble…