Stoffel Vandoorne: "Vraiment très heureux avec cette 8e place"

Magnifique remontée depuis la dernière place

Stoffel Vandoorne: "Vraiment très heureux avec cette 8e place"
©AFP

Dernier au premier tour, le Belge a inscrit 4 points, son meilleur résultat cette saison
On ne l'a pas beaucoup vu à l'écran, mais Stoffel Vandoorne a sans doute disputé, dimanche à Mexico, l'un de ses plus beaux GP de F1.Tout avait pourtant mal commencé. Quinzième sur la grille après la pénalité infligée à Romain Grosjean, notre compatriote a complètement loupé son départ et son premier tour. "En fait, je me suis retrouvé dernier," expliquait-il. "Mais j'ai ensuite entamé une belle remontée. J'ai effectué quelques très beaux dépassements. Nous avions bien préparé cette course et nous savions qu'il y avait moyen de marquer des points ici. Nous étions plus compétitifs qu'ailleurs."
Il y a plusieurs explications à cela. La première est que le moteur Renault semble moins souffrir de l'altitude que les Mercedes, Ferrari ou Honda. On sait que l'altitude diminue la puissance et cela a visiblement équilibré les débats. Max Verstappen s'est en effet imposé avec un moteur Renault et Nico Hulkenberg s'est classé 6è au volant d'une Renault. Avec une puissance comparable, Stoffel a pu se battre et dépasser des Toro Rosso, Haas, Williams, Sauber et même Force India.
L'autre part de l'explication est le nombre inhabituel d'abandons. Parmi les candidats réguliers au podium, Daniel Ricciardo, mais aussi Sergio Pérez et Carlos Sainz ont dû ranger leur monoplace prématurément. Et Fernando Alonso a dû garer sa McLaren dès la 5e boucle, tandis qu'Esteban Ocon a dû repasser par les stands pour changer son museau dès la fin du premier tour.
Mais ce n'est pas tout: "La McLaren dégrade généralement moins ses pneumatiques que les autres. Et ici, pas mal de pilotes ont souffert avec leurs gommes. Le moment crucial est quand nous avons dû décider d'effectuer un ou deux arrêts. Mes pneus étaient en piteux état à un moment mais j'ai réussi à leur redonner vie et à les conserver pour n'effectuer qu'un seul arrêt ce qui a été la clé de notre bon résultat."
En fin de course, on le vit même remonter sur Charles Leclerc après avoir dépassé son équipier Marcus Ericsson, mais aussi Kevin Magnussen ou Pierre Gasly sur la piste. "Cela faisait très très longtemps que j'attendais ce moment," souriait Stoffel qui n'avait plus marqué de points depuis le GP de Bakou. "C'est bon pour le team et pour mon moral. Je suis vraiment très content, très fier de ma course et cette 8e place, mon meilleur résultat cette année avec Barhein. Je me suis amusé. J'ai attaqué quand il le fallait et j'ai économisé mes pneus quand c'était nécessaire. Vous savez, j'ai fait quelques autres beaux GP comme cela il y a quelques courses aussi, mais personne ne le voyait car je me battais pour la 13e ou 14e place. Ici, je suis rentré dans les points et tout le monde me félicite. Cela fait plaisir bien sûr, mais je suis le même pilote qu'il y a 3 GP ou qu'il y a trois ans."
Il lui faut juste une bonne monoplace pour s'exprimer. Ce que McLaren a été incapable de lui fournir depuis deux ans, étouffant dans l'oeuf la carrière de notre compatriote promis à un glorieux avenir à ses débuts et désormais condamné au baquet électrique dès le mois de décembre. Triste F1 car il est évident que ce Stoffel Vandoorne-là vaut plus qu'Alexander Albon (principal candidat au 2e volant chez Toro Rosso) ou Esteban Gutierrez dont on reparle désormais chez Williams pour épauler l'an prochain George Russel. Avec une valise de dollars de Carlos Slim...

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