Rosberg se lâche sur Ferrari: “Vettel a fait du Barrichello”
Rosberg clashe son compatriote. Les Ferrari à nouveau favorites à domicile.
- Publié le 06-09-2019 à 11h04
- Mis à jour le 06-09-2019 à 18h37
Rosberg clashe son compatriote. Les Ferrari à nouveau favorites à domicile. Moins d’une semaine après son premier succès de la saison, la Scuderia tourne ce week-end à domicile, dans le temple de la vitesse, l’Autodromo di Monza, lieu de pèlerinage de milliers de tifosi. Chauffés au fer rouge par la victoire de Charles Leclerc à Francorchamps, les Italiens rêvent de voir Ferrari récidiver et signer le doublé manqué en Belgique.
En 2018, Raikkonen et Vettel monopolisaient déjà la première ligne grâce à leur puissant V6 Turbo. Mais l’Allemand n’avait pas trop apprécié que le Finlandais lui suce la roue pour bénéficier de l’aspiration. Il s’était énervé et dès la première chicane il avait commis une de ses nombreuses boulettes de l’année. Iceman avait mené la première moitié de l’épreuve mais, avec des pneus à l’agonie, n’avait pu résister au retour de la Mercedes de Lewis Hamilton. Un peu le scénario déjà vu il y a quelques jours à Francorchamps où la Flèche d’argent a fondu en fin de parcours sur la SF90 pour finir dans les échappements du Monégasque.
Quasi imbattable sur un tour s’il fait sec, surtout avec l’Evo 3 de son moteur étrennée ce week-end, l’écurie de Maranello va donc devoir soigner la dégradation de ses gommes tendres et intermédiaires.
Plus monté sur la plus haute marche du podium depuis maintenant plus d’un an, Vettel doit, lui, réagir à Monza s’il ne veut pas que l’on parle d’une véritable passation de pouvoir.
"Je n’en croyais pas mes yeux en regardant le GP", a commenté son compatriote Nico Rosberg. "Sebastian nous a fait du Barrichello. Je n’aurais jamais imaginé voir un quadruple champion s’effacer comme cela pour laisser gagner son jeune équipier. Il n’a pas dû apprécier. Cela va laisser des traces."
Vettel n’est déjà plus vraiment considéré comme le leader du team. Mais si le nouveau petit prince, seulement 12 unités derrière lui au Mondial, venait à le dominer à nouveau dimanche, le pilote d’Heppenheim pourrait définitivement se poser des questions pour l’avenir. Mentalement, un tel affront serait très dur à avaler et il pourrait retomber dans ses travers habituels lorsqu’il se retrouve sous pression.
À Maranello, on l’a déjà compris : le futur, c’est Leclerc. Vettel aura-t-il le talent suffisant pour se rebeller et inverser la tendance ? Restera-t-il une saison de plus chez les Rouges comme le prévoit son contrat ? Ou retournera-t-il chez Red Bull pour boucler la boucle ? Tout dépendra sans doute du salaire que peut lui proposer Honda, des résultats de Ferrari en cette fin d’année et de la confirmation ou non de la supériorité de son jeune équipier.