"No comment": pourquoi Stoffel Vandoorne ne dit rien
Les dirigeants de McLaren attendent un faux pas pour le virer plus tôt que prévu
- Publié le 04-09-2018 à 07h07
- Mis à jour le 04-09-2018 à 09h20
Les dirigeants de McLaren attendent un faux pas pour le virer plus tôt que prévu En dehors des propos "positivement positifs" d’un communiqué surréaliste dans lequel on n’évoque évidemment pas les raisons réelles de la non-prolongation de son contrat, que peut dire Stoffel ? Absolument rien ! "No comment."
Pourquoi ne pas se défendre ? Dire la vérité ? Se révolter, déclarer que c’est injuste, non mérité et que Lando Norris fatalement ne fera pas du meilleur travail que lui ?
Tout simplement parce que toute critique envers son employeur actuel (et jusqu’à la fin de l’année) serait considérée comme une faute professionnelle grave et pourrait signifier son licenciement sur le champ.
Un faux pas du Belge , c’est en fait ce qu’attendent les dirigeants de McLaren depuis déjà quelques GP pour le mettre à pied. Depuis le mois de juillet, ils ont pris contact avec le management d’Esteban Ocon (venu mouler son siège à Woking) et essaient de le virer.
Et si Stoffel a jusqu’ici tenu bon et réussi à sauver sa peau, c’est tout simplement parce que son manager est un excellent avocat, qu’il lui a fait resigner un bon contrat l’an dernier et que cela coûterait beaucoup trop cher à McLaren de le mettre à pied sans motif valable.
Mais comme il doit être agréable de rouler dans une équipe qui ne vous veut plus et qui n’espère plus qu’une chose : que vous vous cassiez une jambe ou que vous dérapiez verbalement pour mettre le jeune réserviste Lando Norris dans l’auto plus tôt que prévu.
"Stoffel doit rester professionnel et profiter des sept derniers GP avec McLaren pour confirmer qu’il est un grand pilote."
Pas évident avec la plus mauvaise monoplace du plateau. Surtout si en plus l’équipe vous met des bâtons dans les roues. On avait parlé de sabotage à Spa, mais que penser du mystérieux problème de châssis ayant pourri les GP d’Angleterre et d’Allemagne du Belge, juste quand la décision de le virer a été prise ?
On s’en tiendra donc à la déclaration que nous avait faite Stoffel à Francorchamps concernant un avenir qu’il savait déjà hors McLaren : "Un poste de pilote d’essais en F1 en 2019 ? Pourquoi pas, si j’ai des garanties pour la suite. Car mon objectif reste la F1. Pas question d’en rester-là."
Il n’a, hélas, aujourd’hui plus toutes les cartes en main pour décider seul de son futur.