McLaren libère Vandoorne: voici les raisons de son départ
Le contrat longue durée du Belge ne sera pas prolongé au-delà de 2018
- Publié le 04-09-2018 à 07h06
- Mis à jour le 04-09-2018 à 09h19
Le contrat longue durée du Belge ne sera pas prolongé au-delà de 2018 Cela faisait des semaines que l’air de Woking était devenu nauséabonde pour Stoffel Vandoorne. Selon nos informations, la décision de ne pas lever l’option sur le contrat longue durée du Belge a été prise début juillet, juste avant les GP d’Angleterre et d’Allemagne où sa monoplace a soudainement et mystérieusement été victime d’un "loup". Un nouveau châssis défectueux… L’annonce pleine d’hypocrisie faite lundi midi par McLaren ne surprendra donc personne.
Intronisé en 2013 au sein du McLaren Jr Team, au soir de son titre de vice-champion en Formula Renault 3.5, Stoffel aura décroché un titre en GP2 en 2015 avant que Ron Dennis lui donne sa chance lors du GP de Bahreïn 2016 en remplaçant au pied levé Fernando Alonso.
La seule fois où il aura réussi à faire des étincelles et l’unanimité en devançant Jenson Button en qualifications et en marquant d’emblée un point.
Cela restera, hélas, son seul réel coup d’éclat en F1 à ce jour.
Depuis, il n’aura réussi à marquer que 21 unités en 33 GP. Trop peu pour un pilote présenté il y a deux ans encore comme un champion du monde, le futur de McLaren, le remplaçant de Fernando, le successeur de Jacky Ickx, le "meilleur de mes pilotes, devant Lewis Hamilton et Nico Rosberg," nous avait confié Frédéric Vasseur avant de devenir le boss de Sauber F1 Team.
Mais comment McLaren a-t-elle pu ainsi brûler les ailes d’un des pilotes les plus prometteurs et des plus capés dans les formules inférieures de sa génération ? C’est clairement la combinaison de plusieurs facteurs.
Et en premier lieu, une très mauvaise monoplace. "Je viens de vivre les deux pires années de McLaren", nous a-t-il avoué à Francorchamps. "On avance en marche arrière depuis Melbourne."
Il n’a pas tort . Ils ont même réussi à dégoûter de la F1 Fernando Alonso qui lui n’est pas viré mais qui s’encourt tout seul.
L’Espagnol, très doué sur la piste mais aussi champion de la politique dans les couloirs, n’a pas épargné un rival qu’il craignait. Il a toujours tiré la couverture à lui et possédait plus qu’un statut de n°1 mais presque de roi, voire de véritable dirigeant du team souvent avantagé.
Les licenciements successifs des "protecteurs" du début, Ron Dennis et Sam Michael, n’ont pas aidé notre représentant.
Petit à petit, "Stof" a perdu la confiance. En son équipe, en sa voiture et peut-être un peu aussi en lui-même. Il a été pris dans une spirale négative dont il n’est jamais parvenu à s’extraire.
"Je ne me suis jamais senti à l’aise dans ma McLaren, c’est pire encore avec le châssis 2018, je n’ai encore jamais pu montrer ma réelle valeur en F1," se défend-il.
Trop gentil, sur la piste et en dehors, trop poli et polissé, notre ambassadeur n’a pas réussi à se faire respecter, à étonner, à profiter des trop rares occasions de se mettre en évidence. McLaren n’a l’a pas aidé, c’est une évidence. Sauf peut-être hier en le libérant de cette prison argentée. S’il réussit à rebondir, il ne sortira que plus fort de cette galère. Aujourd’hui, on lui donne en tout cas encore plus de chance de devenir champion du monde dans le futur que dans une écurie McLaren décidément bien décevante. Sur la piste comme en dehors…