Les qualifs seront cruciales à Singapour
Le circuit de Singapour offre très peu de possibilités de dépassement.
- Publié le 21-09-2019 à 07h03
- Mis à jour le 21-09-2019 à 08h21
Le circuit de Singapour offre très peu de possibilités de dépassement. Premier Grand Prix de l’Histoire à se disputer à la lueur… des projecteurs, les F1 n’étant pas dotées de phares en 2008, la course dans les rues de Marina Bay est une sorte de Monaco asiatique. Y dépasser n’est franchement pas évident, même si les possibilités sont tout de même nettement plus nombreuses que sur le tourniquet monégasque. À cet égard, les organisateurs ont décidé d’ajouter une troisième zone de DRS, le système permettant de faire basculer votre aileron arrière pour bénéficier de moins d’appui et donc de plus de vitesse de pointe quand vous êtes moins d’une seconde derrière la monoplace vous précédant.
Pas sûr que cela changera grand-chose. L’an dernier, les six premiers sur la grille (Lewis Hamilton, Max Verstappen, Sebastian Vettel, Valtteri Bottas, Kimi Raikkonen et Daniel Ricciardo), représentant les trois gros teams, avaient terminé dans le même ordre après 1 h 50 d’efforts et 4 140 changements de vitesses pour le Finlandais de chez Mercedes.
Avec ses 23 virages et ses 30 degrés de température ambiante, même de nuit, le tracé de Singapour est sans doute le plus éprouvant physiquement et mentalement pour les pilotes.
"Il fait plus chaud qu’en bord de Méditerranée, il y a moins d’air, cela va un peu plus vite, la visibilité n’est pas top et les murs de béton remplacent les glissières", confie Daniel Ricciardo.
Des caractéristiques totalement différentes de Spa ou Monza, où Ferrari a pu lâcher la grosse cavalerie pour signer, grâce à un Charles Leclerc en grande forme, ses deux premiers succès de la saison. L’histoire sera différente ce week-end sur un circuit où la qualification et le départ (rappelez-vous le crash entre Vettel et Verstappen il y a deux ans) se révéleront déterminants.
Après avoir rencontré des difficultés pour bien faire fonctionner leurs pneus lors des premières éditions ici, les Flèches d’argent ont, semble-t-il, trouvé le mode d’emploi, le quintuple champion du monde signant en 2018 une pole magistrale au terme d’un tour d’anthologie dont il a le secret. Difficile en effet de rendre une copie parfaite sur un parcours aussi long et exigeant.
Après son couac de Francorchamps et son départ en fond de grille en Italie suite à un changement de V6 Honda, Max Verstappen est prêt à entamer la tournée asiatique. L’an dernier, le pilote Red Bull y avait multiplié les podiums. Le châssis de la RB15 combiné à la puissance et à la souplesse du V6 Honda Evo4 devrait faire merveille. Quant à Alex Albon, il tentera de confirmer la bonne impression laissée lors de ses deux premières courses pour Red Bull.
Chez les Rou ges enfin, on a conscience d’avoir mangé son pain blanc et que les risques de rechute sont réels. Tant le nouveau héros Charles Leclerc que son équipier Sebastian Vettel, traversant une très mauvaise passe, visent cependant encore la place de vice-champion. Des constructeurs pour l’écurie de Maranello, mais surtout des pilotes au détriment d’un Bottas récemment reconduit et donc libéré d’une certaine pression. Ce qui n’est pas le cas du quadruple champion allemand, dominé par son jeune équipier sur les dernières courses et désormais en sursis avec 9 points de pénalité sur son permis F1.