Les Américains en F1 : un "stars and stripes" discret
Les pilotes yankees n’ont pas manqué en F1 mais n’y ont que trop peu brillé.
- Publié le 03-11-2019 à 08h37
Les pilotes yankees n’ont pas manqué en F1 mais n’y ont que trop peu brillé. La Formule 1 est aux mains des Américains depuis trois saisons et le Grand Prix d’Austin s’est assuré sa place parmi les rendez-vous incontournables de la saison. Sans oublier ce projet de course à Miami qui doit sortir de terre vaille que vaille. Pourtant, côté pilotes, c’est aussi mort que le désert du Nevada. Et ce n’est pas demain la veille qu’on verra une jeune pousse issue du pays de l’Oncle Sam au départ d’un Grand Prix. Juan Manuel Correa ayant été mis hors jeu jusqu’à nouvel ordre suite à son terrible crash de Spa-Francorchamps en GP2, c’est Logan Sargeant qui semble le meilleur espoir. Mais, seulement dix-neuvième de la dernière saison de F3, le Floridien a encore beaucoup de chemin à parcourir et n’arrivera pas en F1 avant 2022, au mieux…
Ce serait oublier que les USA ont connu deux champions du monde. Le premier d’entre eux se nomme Phil Hill. En 1961, le Californien dispose de l’arme absolue avec la merveilleuse Ferrari 156 "nez-de-requin". Le titre se joue avec son équipier Wolfgang Von Trips à Monza. Malheureusement, l’Allemand trouve la mort dans un terrible crash coûtant également la vie à 14 spectateurs. Hill décroche donc le titre dans des circonstances bien tristes. Après cette saison, la niaque ne sera plus là et le natif de Floride se focalisera sur les voitures de sport, lui qui remporta en 58, 61 et 62 les 24 Heures du Mans avec le Belge Olivier Gendebien. Mario Andretti sera également sacré dans des circonstances similaires. En 1978, celui qui est considéré comme le plus grand pilote américain de tous les temps dispose de la Lotus 79 "wing car", un ticket gagnant pour le titre. Les Flèches noires ne font qu’une bouchée des Ferrari et des Brabham. Mais à Monza (décidément…), Andretti perd son équipier Ronnie Peterson, qui mourra à la suite des blessures provoquées par un terrible carambolage au départ. Mario est sacré champion sur ses terres natales, mais le cœur n’est évidemment pas à la fête.
D’autres Yankees se frotteront à la F1 avec moins de succès. On pense à Harry Schell, éclipsé par un titan nommé Fangio, à Michael Andretti, qui sera écrasé par Ayrton Senna chez McLaren et ne cueillera qu’un podium à… Monza, aux regrettés Peter Revson et Mark Donohue, emportés par leur passion, ou encore à Scott Speed et Danny Sullivan. À ce jour, le dernier US en F1 est Alex Rossi, pigiste chez Manor. Le successeur se fait toujours attendre aujourd’hui…