Leclerc aurait été à 1 point d’Hamilton, si...
La saison aurait pu être bien plus disputée avec un peu plus de réussite pour le Monégasque de Ferrari.
- Publié le 27-09-2019 à 07h07
- Mis à jour le 27-09-2019 à 08h16
La saison aurait pu être bien plus disputée avec un peu plus de réussite pour le Monégasque de Ferrari. Avec 96 points d’avance sur Charles Leclerc et Max Verstappen (n’attendons plus rien de Valtteri Bottas clairement consigné dans le rôle de porteur d’eau et bouchon Mercedes) pour encore six GP à disputer et un maximum de 156 unités à prendre, Lewis Hamilton sera sacré pour la sixième fois cette saison. Cela ne fait plus aucun doute. La question est juste de savoir quand.
On pourrait en déduire que la présente campagne n’est pas disputée. Il n’en est rien. On a déjà assisté à de superbes courses et magnifiques passes d’armes cette année.
Et si Ferrari s’était montrée plus fiable, avec sa mécanique mais aussi ses tactiques, si la Scuderia avait d’emblée choisi de privilégier Charles Leclerc au lieu de protéger en début de saison Sebastian Vettel et si le Monégasque n’avait pas commis deux grosses erreurs de jeunesse, il talonnerait aujourd’hui le leader du championnat.
Bien sûr, tout ceci n’est qu’une vue de l’esprit. Bien sûr, Maranello ne pouvait pas prévoir l’incroyable montée en puissance de sa nouvelle recrue et d’emblée tout miser sur son prodige plutôt que sur son quadruple champion. Évidemment aussi, la casse fait partie des sports mécaniques.
Et il est clair également que Lewis Hamilton a lui aussi perdu bêtement des points çà et là. Mais nettement moins Leclerc.
Le Monégasque a perdu le plus (33 points au moins) de ses propres fautes. À Bakou où il dominait avant de se faire piéger en pneus durs et froids en Q2, puis en Allemagne où il a glissé en se précipitant sous la pluie alors qu’il pointait au 2e rang et pouvait envisager la victoire.
Une erreur stratégique de son team en Q1 à Monaco lui a coûté au minimum la 2e place. Une panne mécanique en fin de course l’a privé de son premier succès à Bahrein. Et puis il y a eu les consignes en faveur de son équipier (7 points envolés) et celles qui auraient pu être données en sa faveur lui coûtant 16 unités encore dont sept dimanche dernier à Singapour où l’équipe aurait logiquement remis l’ordre initial si le titre pilote avait encore été en jeu.
Au final, nous avons compté 84 points théoriques perdus par Charles et onze offerts par la même occasion à Lewis. Soit un delta de 95 unités alors qu’il pointe aujourd’hui à 96 du Britannique.
Tout cela avec le même potentiel de pilote et de matériel. Et tout cela pour dire que la domination de Mercedes et Lewis Hamilton n’est plus outrancière. Vivement 2020. Avec un Charles Leclerc et un Max Verstappen encore plus matures, la F1 a de belles années devant elle.