Le Grand-Prix de Russie se disputera sous le signe de la revanche
Hamilton, Bottas et Leclerc ont une pilule à faire passer.
- Publié le 28-09-2019 à 10h07
Hamilton, Bottas et Leclerc ont une pilule à faire passer. C’est une première cette année. Et cela n’est pas arrivé souvent au cours des dernières saisons : Lewis Hamilton a enregistré trois défaites consécutives. Depuis la Hongrie, début août, le Britannique n’a plus réussi à s’imposer et a perdu ses trois duels face au jeune Charles Leclerc. Voilà qui ne doit pas trop l’amuser.
Alors, plus que de décrocher un sixième titre lui tendant déjà les bras, le pilote Mercedes a aujourd’hui à cœur de démontrer qu’il reste le n°1 et ne craint pas la nouvelle génération emmenée par deux sérieux candidats à sa succession, Max Verstappen et Charles Leclerc, lesquels l’ont déjà battu à quatre reprises au cours des derniers mois.
Fâché d’avoir raté son tour de qualification et que son équipe se soit complètement plantée dans la stratégie la semaine dernière à Singapour, Lewis arrive à Sotchi l’esprit revanchard. La Russie semble le terrain idéal pour renouer avec le succès vu que les Flèches d’argent y restent invaincues depuis l’apparition de l’épreuve en 2014. Mais attention, cela ne signifie pas que LH y remportera une victoire facile dimanche.
D’abord car son équipier Valtteri Bottas a toujours bien marché ici aussi. Le Finlandais garde toujours en travers de la gorge la consigne qui lui avait été imposée de laisser passer son team-mate à Sotchi en 2018. Et n’a pas mieux accepté qu’on l’utilise comme vulgaire bouchon à Marina Bay le week-end dernier, où, là encore, il a dû freiner pour laisser la priorité à son voisin de stand.
Ensuite car Leclerc a aussi un œuf à peler avec la Scuderia. S’il a bien compris qu’il avait intérêt à vite désamorcer la bombe qu’il voulait faire exploser, que le succès du team était plus important que le sien, le Monégasque a néanmoins eu du mal à avaler sa défaite tactique sous les projecteurs asiatiques. Ferrari y a en outre confirmé qu’elle avait aujourd’hui plus que le meilleur V6 turbo. Pour signer le doublé dans les petites rues de Singapour, la SF90 possédait plus qu’un excellent moteur. Son nouveau nez est réussi et les évolutions aérodynamiques apportées à Singapour, tout comme la rivalité interne entre Leclerc et le quadruple champion du monde soudainement ressuscité, augurent d’une belle fin de saison pour les Rouges.
Enfin, si les grands boulevards de Sotchi ne conviendront idéalement pas à la Red Bull de Max Verstappen (pénalisé sur la grille), les risques de pluie annoncés ce samedi pourraient encore redistribuer les cartes et bouleverser la hiérarchie.
Dans le match au sommet opposant Mercedes à Ferrari, on soulignera encore que la pole du samedi ne s’est transformée en victoire le dimanche que cinq fois sur quinze cette année. On l’a encore vu à Singapour. Tout ne se joue pas le samedi après-midi dans une F1 redevenue agréable à suivre.
Leclerc : “Je dois plus la fermer”
Alors que l’on attendait les Mercedes, étrangement en retrait, ce sont les écuries Ferrari et Red Bull qui se sont mises en évidence lors des premiers essais libres. D’abord avec Charles Leclerc, le plus rapide le matin, puis Max Verstappen, le plus véloce l’après-midi avec une pointe à 333 km/h.
Le Monégasque s’est aussi fait remarquer en arrivant à Sotchi en déclarant à la presse que la principale leçon qu’il avait tirée après la polémique de Singapour est “d’apprendre à ne plus réagir à chaud et à la fermer". .
Le pilote Ferrari a bien dû se faire taper sur les doigts…
De son côté, Max Verstappen minimisait l’handicap de sa pénalité de cinq places (comme Albon et Gasly) : “En 2018, je suis parti dernier et j’ai fini 5e.”
Certain de partir dernier dimanche pour son GP à domicile, Daniil Kvyat sait ce qu’il lui reste à faire….