L’équipier de Sébastian Vettel chez Ferrari se dit déjà prêt à se rebeller: "De quoi rendre la vie très très dure à Mercedes"
- Publié le 27-04-2019 à 07h25
- Mis à jour le 27-04-2019 à 07h50
L’équipier de Sébastian Vettel chez Ferrari se dit déjà prêt à se rebeller. À l’instar des autres GP en ville de Monaco ou de Singapour, la course de Bakou de ce week-end est une des plus attendues de la saison. Lors des trois premières éditions, on y a assisté à des surprises, des crashs spectaculaires et à chaque fois, fait très rare aujourd’hui en F1, un pilote ne roulant pas pour un des trois teams de pointe (Mercedes, Ferrari, Red Bull) est monté sur le podium.
Après trois premiers Grands Prix marqués par autant de doublés Mercedes et de consignes en défaveur de Charles Leclerc, on s’attend à du changement en Azerbaïdjan du côté de chez Ferrari.
Si chez Red Bull, qui a une sacrée revanche à prendre ici après le suicide collectif de 2018, on annonce une évolution du moteur Honda, du côté des Rouges aussi on va étrenner quelques évolutions.
"De quoi rendre la vie très très dure à Mercedes", se réjouit un Sebastian Vettel mis à mal en ce début de saison par un jeune équipier aux dents très longues.
Vainqueur moral à Bahreïn où il a été trahi par sa mécanique à dix tours de sa première victoire en F1, le Monégasque a déjà reçu à trois reprises une consigne lui ordonnant de ne pas attaquer ou de laisser passer l’Allemand, clairement toujours n°1 sur le papier.
La bonne stratégie ? Pas sûr car cela a déjà fait perdre des points à Leclerc qui, au final, pourrait être un rival plus redoutable dans la course au titre face à Lewis Hamilton.
Après le débriefing de Shanghai où il est passé de la 3e à la 5e place suite à "un coup de téléphone" de son team, Charles a fait savoir qu’il ne se plierait plus à tous les ordres.
"Les consignes d’équipe font partie de la F1", a déclaré l’ex-pilote Sauber. "Je continuerai à obéir dans certaines situations car l’équipe sur le mur a une vision plus globale. Et puis Seb est dans l’équipe depuis cinq ans, il possède déjà quatre titres. Or moi je débarque… Je vais continuer à bosser dur pour que cela change vite."
En confirmant subtilement qu’il continuera à se plier à certains ordres, le nouveau prince de Ferrari sous-entend qu’il n’acceptera plus tout. Et demande implicitement à la Scuderia de ne plus favoriser Vettel s’il n’est pas le plus rapide.
"Je comprends la frustration de Charles", a déclaré Lewis Hamilton. "J’ai vécu la même situation début 2007 chez McLaren face à Fernando Alonso. Voir le double champion espagnol avantagé m’a motivé encore plus et m’a incité à me rebeller. Et dès Monaco, la situation a changé."
Ferrari n’a pas encore gagné un seul GP cette année. Il est grand temps de renverser la vapeur sur un circuit de Bakou où Charles Leclerc s’est imposé en F2 il y a deux ans avant de marquer ses premiers points en F1 et de signer son plus beau résultat 2018 avec Sauber.
Les Ferrari devant après la farce des EL1
On est passé pas loin du drame, ce vendredi, lors des premiers essais libres du GP de Bakou, lorsque la Williams du jeune George Russell, lancée à plus de 250 km/h, a soulevé une plaque d’égout mal fixée. La monoplace a bondi et provoqué une explosion de carbone. Le jeune Britannique s’en est heureusement sorti indemne. On ne pouvait pas en dire autant du fond plat de sa voiture. Plus amateur encore, le camion ramenant son auto au stand est resté bloqué sous un pont visiblement trop bas.
“Ce genre de choses est inadmissible en F1”, a déclaré Claire Williams qui, la pauvre, n’avait pas besoin de cela.
Interrompue après 14 minutes, la séance n’a jamais repris pour permettre les travaux de réparation et vérifier les soudures des 300 autres plaques jonchant ce circuit urbain.
Plus d’incident l’après-midi heureusement lors d’une séance dominée par les Ferrari, Charles Leclerc annonçant la couleur en devançant de trois bons dixièmes son équipier Sebastian Vettel. Le Monégasque sait ce qu’il lui reste à faire...
Lewis Hamilton, troisième, pointait à six dixièmes et Max Verstappen, intercalé entre les deux Mercedes, à neuf.