Kubica en a marre des fonds de grille: "Russell n’a pas la même F1"
Kubica et son sponsor Orlen en ont marre d’écumer les fonds de grille.
- Publié le 20-06-2019 à 19h21
Kubica et son sponsor Orlen en ont marre d’écumer les fonds de grille. Plus que l’ombre de l’écurie championne du monde qu’elle a été, Williams, préférant dégager des bénéfices pour ses actionnaires que d’investir le budget nécessaire pour le développement de sa monoplace, est la seule écurie à ne pas avoir encore inscrit le moindre point cette année. C’est clairement le plus mauvais début de saison de l’équipe créée par Sir Frank.
Honnêtement, en voyant les F1 de Grove tourner à deux secondes des avant-derniers, on doute fort qu’un redressement puisse avoir lieu. Pour cette année, sauf miracle, le score du champion sortant de F2 George Russell et du 3e du championnat 2008 Robert Kubica restera vierge.
Une situation désespérante qui commence à lasser l’ex-espoir de Cracovie dont le retour s’apparente de plus en plus à un chemin de croix. Avec son sponsor Orlen, une société pétrolière investissant tout de même dix millions d’euros sur le Polonais, l’ex-lauréat du GP du Canada songe de plus en plus à arrêter les frais et le massacre. D’autant que, selon Robert Kubica, les dés sont pipés et son jeune équipier, régulièrement devant lui, disposerait de meilleur matériel. "Je plaide coupable pour deux ou trois GP où j’aurais pu être devant lui", reconnaît l’ex-pilote Renault F1. "Mais d’autres choses se sont produites hors de mon contrôle. Je sais que George est un des plus grands talents de sa génération, qu’il est doué. Mais cela n’explique pas tout..."
Kubica insinue plus que clairement que sa monoplace n’est pas dotée des mêmes évolutions que celle de son équipier. "Il dit que l’auto va de mieux en mieux. C’est son point de vue. Moi, j’ai le mien. Je n’ai jamais piloté sa voiture donc je ne peux pas juger. Mais je n’ai pas besoin d’être derrière le volant pour voir certaines choses. Au Canada, avec seulement sept virages différents, tout le monde a pu voir que nous n’avions pas le même matériel. Il y a deux voitures différentes."
Comme c’était déjà le cas l’an dernier chez McLaren avec Fernando Alonso face à Stoffel Vandoorne. Et comme cela se fait souvent dans les teams à la dérive où, par faute souvent de budget et de temps, les évolutions n’arrivent qu’au compte-gouttes.
Le rêve de revenir en F1 huit ans après son terrible accident en rallye est donc en train de tourner au cauchemar. Et les alternatives en F1 ne sont franchement pas nombreuses. À ce stade, dans des conditions pareilles, on peut même commencer à douter que RB souhaite terminer la saison. Le problème est qu’il y a des contrats. Et que le réserviste Nicholas Latifi préfère actuellement défendre son leadership en F2 plutôt que de se lancer dans le piège Williams F1.
L’arrivée d’Esteban Ocon ? On doute que Mercedes souhaite voir ses deux espoirs s’entre-déchirer en queue de peloton. Cela ne pourrait d’office être profitable qu’à un seul. Dès lors, on ne voit pas très bien d’où pourrait venir la solution à moyen terme si ce n’est d’un pilote monnayant très cher sa présence en F1 à la place de Kubica dans un team au plus bas où même un Lewis Hamilton aurait du mal à marquer des points.