Hamilton a vaincu... l’ennui!
Le pilote Mercedes a dominé un Grand Prix de France sans aucune surprise, hélas.
- Publié le 24-06-2019 à 07h13
- Mis à jour le 24-06-2019 à 15h30
Le pilote Mercedes a dominé un Grand Prix de France sans aucune surprise, hélas. Lewis Hamilton vainqueur pour la 79e fois, dixième victoire consécutive pour une Mercedes, cinquantième doublé des "Flèches d’argent" avec Charles Leclerc (Ferrari) pour compléter le podium, le tiercé de ce GP de France (on vous l’avait donné dans l’ordre sur dhnet.be samedi après-midi) n’aura pas rapporté grand-chose.
Une course trop prévisible, sans bagarre, mieux qu’un petit coup de rouge pour s’endormir à l’heure de la sieste.
Finalement, ceux qui ont le plus lutté, ce sont les fans pour rester éveillés ou ne pas éteindre leur poste pour profiter d’un bel après-midi ensoleillé.
Une fois le départ et le premier tour passés, on comprit vite qu’il n’y aurait pas match. Même pas entre les deux Benz, Lewis Hamilton creusant inexorablement l’écart.
"Je vais devoir analyser pour essayer de comprendre où et pourquoi j’ai perdu autant de temps sur mon équipier", déclarait après l’arrivée un Valtteri Bottas dépité. Presque résigné.
En 53 tours, le Finlandais a concédé un peu plus de 18 secondes, soit en moyenne plus de trois dixièmes au tour. C’est beaucoup. Beaucoup trop à matériel égal pour un candidat au titre.
En difficulté avec ses pneumatiques sur les cinq dernières boucles, le Nordique a même dû surveiller le retour de Charles Leclerc échouant à un peu moins d’une seconde de la deuxième place.
Devant, Lewis Hamilton n’a jamais été inquiété... "Même si cela peut paraître facile de l’extérieur, il n’est jamais aisé de rouler dans cette chaleur, de gérer ses pneumatiques, de ne pas commettre de faute", a fait remarquer le quintuple champion ravi du "meilleur début de saison de ma carrière".
Ce n’est pas encore cette année qu’il sera battu. Même si Charles Leclerc et Max Verstappen, troisième et quatrième, ont confirmé qu’ils n’attendent que du matériel à la hauteur pour rivaliser avec le "King Carl Lewis".
Ferrari comme Sebastian Vettel, eux, ont encore déçu. "Quand je vois où on était vendredi, je suis tout de même heureux de finir dans le sillage d’une Mercedes," a néanmoins positivé Leclerc débarassé de son équipier dès la qualification où l’Allemand a encore commis une faute. Septième sur la grille, "Vette" n’aura réussi qu’à doubler les deux McLaren, celle de Carlos Sainz décrochant une belle 6e place. Ah, si Stoffel Vandoorne avait débarqué deux ans plus tard à Woking...
L'oeil de l'expert: le championnat est terminé
Un commentaire de notre spécialiste, Olivier de Wilde.
Devancé à la régulière, en qualifications comme en course, Valtteri Bottas paraissait résigné à l’arrivée. Battu une fois encore mais surtout abattu, tant physiquement que moralement.
Ce n’est visiblement pas encore cette année que le Finlandais, trop inconstant, viendra à bout de son coriace équipier.
Il faut se rendre à l’évidence. Alors que l’on n’a pas encore atteint le cap de la mi-saison, on peut d’ores et déjà considérer que le championnat est plié.
Lewis Hamilton possède désormais 36 unités d’avance sur Bottas et plus du double, 76 exactement soit plus de trois victoires d’avance sur Sebastian Vettel.
À moins qu’il se casse une jambe ou décide de rester à la plage durant les vacances, le Britannique décrochera un sixième titre, cette année. Et il y a fort à parier qu’il ne devra pas attendre Abu Dhabi pour revenir à une couronne de Michael Schumacher dont le record pourrait être égalé déjà dans un an et demi si la Scuderia ne conçoit pas une monoplace 2020 nettement plus performante et si Mercedes continue à faire confiance à Valtteri, parfait second pour assurer les doublés.