GP du Canada: Red Bull, Honda et Ricciardo bientôt fixés
- Publié le 08-06-2018 à 13h19
Un contrat de deux ans avec les Japonais en attendant la réglementation 2021 et Porsche ? Alors que l’écurie a clairement désigné son chouchou l’hiver dernier en offrant un contrat longue durée et un pont d’or à Max Verstappen, Red Bull s’interroge aujourd’hui sur son avenir. Et se demande sans doute si elle a fait le bon choix.
À Monaco encore, le jeune prodige belgo-néerlandais a ruiné son week-end avant même la qualification. Sa huitième faute en six courses. Et, pour la deuxième fois après la Chine, c’est encore Daniel Ricciardo qui a sauvé la mise en décrochant le jackpot. De quoi occuper la troisième place du Mondial avec 72 unités, soit plus du double d’un Verstappen (35) prié de se remettre en questions.
Au contraire de son doué mais écervelé équipier, l’Australien est désormais clairement mûr pour se battre pour son premier titre. Encore faut-il lui en donner les moyens. Avec un moteur Renault manquant encore un peu de puissance et de fiabilité, cela s’annonce encore dur pour cette saison. On verra ce qu’il peut faire ce week-end au Canada où il écopera de dix places de pénalité au moins suite à un changement de MGU-K, le système de récupération d’énergie.
Mais, en fin de contrat, Big Smile voit déjà plus loin même s’il ne veut "signer que pour deux ans car cela bouge très vite en F1 et beaucoup de choses vont changer en 2021".
Rapide, régulier, jouissant d’une parfaite image, il disposerait d’une lettre d’intention d’engagement de Ferrari valable jusqu’à début juillet. Ce que le fils de papa né en Sicile et de maman d’origine calabraise (voilà pourquoi il se débrouille bien en italien) dément.
Reconstituer la paire de 2014 avec Sebastian Vettel nous parait en effet peu probable pour trois raisons. Primo, l’Allemand, malmené déjà à l’époque par l’Aussie, doit y être secrètement opposé. Secondo, Kimi Raikkonen fait du bon boulot et devrait prolonger encore d’un an. Tertio, Charles Leclerc représente plutôt le futur de la Scuderia même si on verrait plutôt le Monégasque disputer une seconde année d’apprentissage chez Haas par exemple à la place de Romain Grosjean.
Président non exécutif de la marque, Niki Lauda a aussi fermé la piste Mercedes : "Lewis va prolonger, c’est une question de détails et de jours." Et si Valtteri Bottas, plutôt décevant en ce début de deuxième saison avec les Argentés, ne reste pas, on imagine plus Toto Wolff donner sa chance à un autre de ses poulains, déjà sous ses ordres, Esteban Ocon.
En fait, Ricciardo pourrait ne pas avoir d’autre choix que de rester. Mais pas à n’importe quel prix. Vu qu’il fait du meilleur job, l’Australien réclame logiquement un salaire comparable à celui de son équipier. Soit passer de 7 à 30 millions environ par an. Impossible pour Red Bull qui a déjà cassé sa tirelire pour Max. À moins de signer avec Honda qui leur apporterait en plus de moteurs gratuits un beau budget. Une sacrée différence avec les Renault payants. Et les Japonais, fortement décriés l’an dernier, font plutôt du bon boulot avec Toro Rosso, la petite sœur de Red Bull.
Aucune décision n’a encore été prise. Red Bull a gagné du temps et mis la pression sur Renault étrennant une évolution ce week-end à Montréal. Tout comme Honda. En discussion également avec Porsche pour l’avenir, Red Bull prendra-t-elle le risque de signer pour les deux prochaines saisons avec les Nippons ce qui réglerait en même temps le problème de salaire de Daniel Ricciardo ? C’est très possible… Réponses fermes et définitives pour le motoriste et les pilotes "avant le 29 juin et notre GP à domicile, indique l’Autrichien Marko.