Bottas : enfin l’étoffe d’un champion ?
Cette victoire lui permet de reprendre la main au championnat et chez Mercedes.
- Publié le 28-04-2019 à 20h52
- Mis à jour le 29-04-2019 à 08h17
Cette victoire lui permet de reprendre la main au championnat et chez Mercedes. Une fois n’est pas coutume, le Grand Prix d’Azerbaïdjan ne fut pas des plus passionnants. On était bien loin du scénario hitchcockien de l’an dernier. La seule chose que l’on pouvait se mettre sous la dent, c’était finalement la prestation toute en maîtrise de Valtteri Bottas. Après sa victoire de Melbourne, on imaginait que le Finlandais était rentré dans le rang pour s’effacer face à Lewis Hamilton. Mais à Bakou, le Nordique a démontré qu’il ne comptait pas laisser filer facilement son équipier vers une 6e couronne.
"Vraiment, tout était sous contrôle pendant la course," reconnaît l’ex-pilote Williams. "J’ai eu un peu chaud au départ mais j’ai pris les bonnes décisions pour rester devant Lewis. J’étais tout de même content de voir le drapeau à damiers."
S’imposer à Bakou était on ne peut plus important pour Valtteri. Il y a douze mois, il avait vécu le pire Grand Prix de sa carrière en abandonnant en vue de l’arrivée alors que la victoire lui tendait des bras. Au-delà de cette revanche sur 2018, Bottas a géré son Grand Prix avec la sagesse des anciens. Hamilton est certes revenu sur lui dans les derniers tours mais le gaillard n’a pas tremblé à un seul moment. Il semble que celui qui s’est naguère affirmé comme le successeur de Kimi Räikkönen a désormais les épaules assez larges pour viser le titre mondial et tenir la dragée haute non seulement aux Ferrari mais surtout à son équipier.
"Oui, cette victoire signifie beaucoup," poursuit-il. "C’est une équipe incroyable, nous sommes à un niveau opérationnel qui l’est tout autant, avec des performances très constantes. C’est seulement ma 5e victoire mais la série va continuer. Je suis heureux."
Bottas a désormais repris la tête du championnat et dans le fief de Lewis Hamilton, on peut commencer à craindre un remake de 2016 où Nico Rosberg avait résisté jusqu’au bout au Britannique pour décrocher le titre. "J’ai été un peu trop gentil avec Valtteri au départ", commentait Lewis, dont le langage corporel trahissait la déception. "Mais c’était perdu dès les qualifications, il n’y a rien de plus à dire. Je ne peux que féliciter mon équipier qui a fait une course fantastique et n’a pas fait d’erreurs, donc il mérite de gagner."
Hamilton peut reprendre la main sans problème mais il ne devra pas retomber dans ses gamineries commises face à Rosberg il y a quelques années. Sinon Mercedes risque de devoir gendarmer pour bien garder l’étoile au milieu du garage...