Fernando Alonso sur un proto : Coup de génie ou coup dans l’eau ?
- Publié le 26-01-2018 à 14h56
- Mis à jour le 26-01-2018 à 14h57
L’Espagnol fait un test grandeur nature en endurance avant une pige potentielle au Mans… C’est le moment phare de ce mois de janvier en sport automobile pour tous les pistards. Depuis l’annonce survenue voici quelques mois de sa participation aux 24H de Daytona, Fernando Alonso est comme un petit enfant qui vit un Noël après l’heure.
Le retour de Fernando aux USA pour s’attaquer à un autre morceau du sport auto nord-américain fait le bonheur de la presse spécialisée, et des supporters de l’Espagnol qui voient déjà celui-ci sur Victory Lane ce dimanche. Son one-shot en Floride marque en effet le coup d’envoi d’un nouveau chapitre de sa carrière : l’endurance. L’Asturien est conscient qu’il ne fera plus long feu en Formule 1, et les courses de longue haleine seraient pour lui un très beau ticket de sortie. Combien d’ex-pilotes de F1 ont récemment pris le volant d’un proto et se sont extraits du cockpit avec la banane ?
Mais autant ne pas se voiler la face : Alonso ne connaîtra pas une promenade de santé au volant de sa Ligier LMP2. Le proto français n’est pas un four, mais il a montré ses carences en vitesse de pointe l’an dernier, notamment en comparaison des Oreca. Alors autant dire que le face-à-face avec les Cadillac DPi, dont la puissance et la souplesse de leurs gros V8 GM sont autant d’atouts sur le banking de Daytona, s’annonce douloureux.
Malgré l’apport d’un nouveau kit aéro, la Ligier n°23 a subi la loi des DPi lors des essais collectifs en début d’année. Le team United de Zak Brown débute en Floride, tout comme les équipiers d’Alonso que sont Lando Norris et Phil Hanson. Le trio n’est pas le plus rapide sur un tour. Mais 24 Heures, c’est long. "Nous n’avons clairement pas le meilleur châssis et le meilleur moteur", a confié Alonso. "Gagner à Daytona sera donc très compliqué. Mais à l’inverse de la F1 où on connaît déjà le scénario à l’avance, tout peut arriver dans une course d’endurance."
Alonso devra notamment apprendre à gérer le trafic et les différences de vitesse. Mais s’il ressort conquis de cette expérience, avec pourquoi un beau résultat, tous les feux seront au vert pour une escapade mancelle avec Toyota. Qu’on se le dise…