Dani Pedrosa, la tête haute malgré une saison calamiteuse
- Publié le 03-08-2018 à 19h55
- Mis à jour le 03-08-2018 à 20h12
Le pilote espagnol disputera son 209e GP dans la catégorie supérieure. S’il partait de la pole, ce serait la 32e fois en Moto GP. Hier, le futur retraité s’est comporté en champion. À quatre minutes de la fin de la deuxième séance d’essais libres du Grand Prix de Brno en Tchéquie, il a placé ses banderilles. Il était temps parce que sa dernière saison avec Honda est vraisemblablement la moins probante qu’il ait vécue. Depuis qu’il a entamé sa carrière en 125 cc, il en est à sa 18e annuité en tant que pilote officiel Honda, ce qui correspond également à sa 13e campagne en Moto GP.
Son ultime année ne se passe pas très bien. La comparaison avec Marquez est difficile et il n’est qu’au 12e rang du classement provisoire du championnat. Trois chutes l’ont éliminé autant de fois et on pensait sincèrement qu’il ne pourrait pas redresser la tête. C’est mal connaître le petit bonhomme teigneux. Quand il est à terre, Pedrosa se relève immédiatement. Taiseux, discret, il n’a pas les attributs d’un humoriste. Mais on a été content de le revoir aux avant-postes, ce qu’il ne confirmera peut-être pas aux qualifications. Peu importe, Pedrosa est un dur à cuire.
Hier, lors des essais libres du vendredi après-midi, il a battu Danilo Petrucci (Ducati), Alvaro Bautista (Ducati) et ce diable d’Hafizh Syahrin, le Malaisien qui roule sous pavillon Yamaha Tech 3 comme Johann Zarco. Si le Français signa la meilleure performance le matin, il dut se contenter de la 9e place l’après-midi derrière l’intrépide Tito Rabat. Dovizioso, Vinales et Rossi étaient dans le premier peloton de chasse alors que Marquez dut se contenter de la 10e position. Méfions-nous quand même !
Marquez a dominé les deux périodes d’essais mais n’a pas chassé le chrono durant les dernières minutes. Il a préparé la suite des débats et il est d’autant plus rassuré quant aux performances de sa Honda que son équipier Pedrosa est en haut de l’affiche. Tout sera remis en question lors des qualifications et lors de l’épreuve dimanche. Il s’agit du 10e rendez-vous sur 19. Nous sommes donc à la mi-parcours et il ne faut pas croire que Marquez pourrait lâcher la bride. Il compte 46 points d’avance sur le numéro 46 (Rossi) et Vinales a encore 10 unités de plus à rattraper. Marc Marquez sera-t-il le gestionnaire réfléchi de ses propres intérêts ? Il peut, en effet, dès à présent songer à son 5e titre en 6 exercices de Moto GP.
Siméon et sa Ducati... 2016 !
La vérité technique peut justifier en partie le manque de compétitivité…
Il n’en parle pas spontanément et il préfère ne pas épiloguer sur le sujet. Xavier Siméon dispose, en effet, d’une Ducati de la saison 2016. La vérité technique peut justifier en partie le manque de compétitivité du pilote, novice qui plus est. Il découvre un tout autre monde, le top niveau des deux-roues.
Dans une discipline aussi technique et aussi exacerbée que le Moto GP, de petites différences peuvent avoir une influence majeure sur le chrono. Hier, Xavier Siméon a terminé dernier et avant-dernier des séances. Il devança le Français Sylvain Guintoli l’après-midi. "Même si cela ne se traduit pas par une performance de choix, j’ai vécu deux périodes d’essais libres productives" , commenta Xavier Siméon. "Cette première journée fut même positive et nettement plus que lors des deux derniers GP où je n’ai pas trouvé la bonne solution. Ici, sur un circuit que j’apprécie, le comportement de la moto m’a donné confiance et j’espère faire un pas en avant lors des qualifications. Je me suis senti à l’aise et, clairement, l’absence de stress permet de gagner du terrain." On oublie parfois que le Moto GP est l’expression ultime de ce qu’on appelait autrefois la vitesse pure. C’est la F1 du motard !