Comment Shanghai a influencé le résultat du Mans
En Chine, on n'avait pas rendu la victoire à la N°8 ce qui avait provoqué la grosse colère d'Alonso...
- Publié le 19-06-2019 à 15h05
En Chine, on n'avait pas rendu la victoire à la N°8 ce qui avait provoqué la grosse colère d'Alonso...
Le doublé Toyota dans le désordre suite à cette crevaison lente à une heure de l'arrivée et cette mauvaise roue changée n'ont pas fini de faire couler de l'encre.
Résumé de la situation : Toyota se promène à nouveau aux 24 Heures du Mans et la N°7 clairement la plus rapide depuis mercredi de Kobayashi-Conway-Lopez caracole en tête. A une heure de l'arrivée, malgré deux voitures de sécurité réduisant à chaque fois son avance à néant en début de course, elle possède deux minutes et demi d'avance au moment où José-Maria Lopez, le maillon faible du team (l'Argentin, le moins rapide des trois est déjà sorti à Arnage la veille), a roulé hors piste dans les débris. Il revient au stand avec une crevaison lente. Difficile de voir à l'oeil nu lequel des pneus a perdu beaucoup de pression. Le capteur dit l'avant. Les mécaniciens changent donc la roue avant. Mais en fait c'était l'arrière... Reparti, Lopez doit donc effectuer tout un tour de 13 km au ralenti. Il perd beaucoup de temps et la tête de la course.
Les dirigeants de Toyota se réunissent alors. Il est envisagé suite à cette erreur causée par un souci technique (problème de capteur) de rendre la première place à la N°7. « On en a parlé avec les pilotes, mais finalement on a décidé de ne pas le faire, » a déclaré le directeur sportif Rob Leupen. « C'est un fait de course. »
Comme la neutralisation et le feu rouge en bout de pitlane qui avaient coûté la victoire à la N°8 lors des 6H de Shanghai en novembre dernier. A l'époque, Pascal Vasselon, le directeur sportif n'avait non seulement pas rendu la première place à Alonso « and co » mais en voyant la N°8 revenir en fin de parcours sous la pluie, il avait figé les positions et donc offert la victoire à la N°7 pour ne pas risquer qu'une Rebellion ne puisse profiter de la bagarre pour l'emporter. Une décision que n'avait pas du tout appréciée à l'époque Fernando Alonso qui aurait même agressé physiquement son patron. Alors vous imaginez bien que, quoi qu'il en ait dit après la course, l'Espagnol ne devait pas être très enclin à rendre sa position. « La N°7 méritait la victoire et a perdu par grande malchance, mais cela m'est déjà arrivé aussi par le passé, » a déclaré à l'arrivée Kazuki Nakajima, le pilote au volant qui n'a donc pas participé à la réunion. S'il avait voulu être grand seigneur, le Japonais aurait pu s'arrêter devant la ligne et décrocher son titre mondial en offrant la victoire à leurs équipiers qui le méritaient le plus.
Ce qui lui est arrivé en 2016 était bien sûr très malchanceux aussi, mais là il avait perdu face à une marque concurrente. Au final, la grande camaraderie entre les pilotes Toyota est fausse. Quand on a une chance de gagner Le Mans une deuxième fois, il n'y a plus d'amitié ou de grande sportivité qui tienne.
Tout cela bien sûr au grand dam de Pascal Vasselon qui, vu le contexte, aurait certainement préféré que ce soit la N°7 qui gagne et n'a donc certainement rien fait pour favoriser le succès de Fernando Alonso que ce soit bien clair...