24H de Spa: le week-end maudit des Vanthoor
- Publié le 29-07-2018 à 20h33
Candidats à la victoire, ni Laurens ni Dries Vanthoor n’ont vu le drapeau à damiers. Il y a de ces week-ends où on ferait mieux de rester chez soi. Les 24 Heures de Spa 2018 ne resteront pas un souvenir mémorable pour les frères Vanthoor. Comme au Nürburgring, les deux frangins ont tous les deux abandonné alors qu’ils sont arrivés dans les Ardennes avec une étiquette de favori. L’histoire peut se répéter de manière sournoise.
Si Dries était le plus mal parti suite à son stop&go de 3 minutes en début de course suite à une irrégularité technique décelée à l’issue de la super-pole, c’est bien Laurens qui était le premier à jeter les armes quand sa Porsche 911 n° 117 quittait la bonne trajectoire à Stavelot.
"Dimanche matin, j’ai eu un accident avec une Audi qui m’a bloqué pour ensuite partir en tête-à-queue devant moi", explique le vainqueur de l’édition 2014, un pansement sur une main. "La boîte de vitesses était trop endommagée et nous avons préféré en rester là."
Après s’être montré archidominateur au Mans, notre ancien pilote de F3 a dû batailler ferme pour se battre face aux Audi et aux Bentley plus véloces. "Un Top 5 était possible mais jamais nous n’aurions pu viser la victoire à la régulière. Nous avons pris 5 kg de plus, soi-disant parce que nous cachions notre jeu. À mon avis, Claude Surmont exagère sur la piquette…"
Le dénouement de la course était encore plus amer pour Dries Vanthoor. Alors que son Audi n° 1 frappait aux portes du Top 10 à moins de deux heures de l’arrivée, le bolide-phare du clan WRT capitulait sur problème technique. Trop injuste !
"Cela fait partie de la course", regrette Dries. "Nous n’avions fait aucune erreur avant cela et nous roulions au maximum pour combler notre retard. Mais nous n’avons pas eu de chance avec les neutralisations. Nous nous arrêtions chaque fois un tour trop tôt."
Il faudra donc revenir en 2019 pour espérer voir les frères Vanthoor ensemble sur le podium.