24H de Spa: gare aux Lexus, ces Toyota Premium
- Publié le 25-07-2018 à 11h40
La marque premium de Toyota aligne deux coupés RC-F pour ses débuts spadois. Toyota et les 24H, c’est une longue histoire. De 1973 où une Celica pilotée par un certain Ove Andersson remporta sa classe jusqu’en 1999, le géant japonais a pris part sans discontinuer au double tour d’horloge ardennais. Dans l’ombre des voitures européennes, les machines d’Aichi jouaient souvent placées. D’où une ribambelle de victoires de catégorie mais aussi pas moins de cinq Coupes du Roi avec les petites Corolla et trois succès dans le Challenge des Marques. Cela n’a pas empêché Toy de tenter sans succès sa chance pour la gagne au scratch avec les monstrueuses Supra dans les eighties et les Carina FIA 2 Litres en 93 et 94.
Le n°3 mondial revient cette année pour tenter à nouveau de faire sauter la banque par le biais de sa marque premium Lexus. Deux RC-F GT3 sont alignées. Voir les superbes coupés nippons sur le toboggan spadois n’est pas une nouveauté puisqu’un exemplaire y avait couru en 2017 dans le cadre du GT Open. Les Lexus ont le vent en poupe actuellement avec la récente victoire aux 6H du Castellet pour Costa, Klien et Seefried.
Libéré pour les 24H de ses obligations de pilote officiel BMW, Markus Palttala est associé à Stéphane Ortelli et Norbert Siedler sur la n°114. Le Finlandais annonce la couleur : les RC-F ne sont pas là pour faire de la figuration.
"Nous ne devrions pas être mal du tout à Spa", confie le vainqueur des 24H de Spa 2015. "La Lexus a une très bonne vitesse de pointe, un très bon moteur et nous sommes également très bien dans les virages. Je suis certain qu’il y a moyen de faire quelque chose de bien."
Point de grandiloquence puisque ce sont les pragmatiques suisses d’Emil Frey Racing qui engagent les deux RC-F. Mais les Helvètes font des merveilles face à des structures plus huppées.
"Nous recevons un appui de l’usine Toyota Motorsport de Cologne mais qui est incomparable au soutien d’autres marques", explique Markus. "Mais l’équipe est très bien organisée et a soif de réussite tout en restant très familiale. Au final, je retrouve l’ambiance de travail que j’ai connue chez Marc VDS."
La menace nippone sera prise très au sérieux par les Européens. "Nous avons peu de pression. Nous sommes dans une confortable position d’outsider."
Après Le Mans, un 2e double tour d’horloge va-t-il tomber dans l’escarcelle de Toyota ?