Une puce, entre pression et dépression

par miguel tassoEn Argentine, où le football est une religion, les déboires de la Seleccion, sont vécus comme une tragédie. La défaite face à la Croatie a fait baisser à la fois le peso et le moral des ménages. Une émission de télévision très suivie a même commencé par une minute de silence, comme s’il s’agissait d’un deuil national ! Le sélectionneur Jorge Sanpaoli est devenu l’homme le plus détesté du pays et pourra bientôt ajouter un C4 à sa collection de tatouages. Mais même Lionel Messi, dieu vivant, est désormais montré du doigt. Visage pâle, attitude passive, gestes dépressifs : le meilleur joueur de l’histoire loupe, à nouveau, son Mondial. Fatigue ? Spleen ? Pression ? La Pulga promène son ennui et décline la théorie du vide à tous les modes sur les terrains russes, comme s’il était allergique à cette compétition où il n’a inscrit que cinq buts en quatre participations. Serait-il perdu loin de son confortable cocon du Camp Nou ? "C’est à se demander si, pour une équipe moyenne, Cristiano Ronaldo ne serait pas plus utile", aurait lâché Cholo Simeone, l’entraîneur argentin de l’Atletico. Ce flot de critiques suscitera-t-il un vent de révolte ? Mathématiquement, grâce au but du Nigérian Musa - déjà surnommé Lionel Musa par la presse de Buenos Aires - l’Albiceleste a encore une chance infime de qualification. Dans un scénario improbable, elle pourrait même affronter la France en huitièmes de finale. Si les miracles existent en football - le pape Francisco n’a pas infirmé -, Leo et ses camarades ont une occasion inespérée d’en profiter !

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