Une belle journée pour faire la paix
- Publié le 28-04-2018 à 21h53
Manchester United - ArsenalDim. 17h30 Mourinho et Wenger ont posé, depuis deux jours, les bases de leur réconciliation Même les rivalités les plus exacerbées prennent fin un jour. Pour leur dernière confrontation en Premier League, José Mourihno et Arsène Wenger se sont mis d’accord. L’entraîneur français, qui vit ses derniers jours à la tête des Gunners, se rend aujourd’hui pour la dernière fois à Old Trafford. Un déplacement chez l’ennemi juré José Mourihno qui devrait se faire, une fois n’est pas coutume, dans le calme et la sérénité.
Le manager portugais avait lancé les hostilités, ou plutôt les amabilités, vendredi en rendant un hommage inattendu à son meilleur ennemi.
"J’ai toujours le sentiment que les plus grands rivaux sont aussi les plus grands amis, car ce sont ceux qui nous poussent vers nos limites", avait expliqué le Special One.
L’actuel entraîneur des Red Devils avait également tenu à rappeler le passé glorieux de l’entraîneur français, triple vainqueur de la Premier League et septuple vainqueur de la Cup.
"Je pense que les fans de Manchester United savent que jusqu’en 2004, pendant environ dix ans, ça se jouait entre sir Alex Ferguson et Arsène Wenger. Ces équipes formidables d’Arsenal, et leurs combats au coude-à-coude avec Manchester United, ont rendu Manchester United meilleur. J’espère qu’il aura un bon accueil, ou du moins pas mauvais, et qu’il ressentira le respect de la part du club", avait ainsi avancé José Mourinho.
Samedi, Arsène Wenger a logiquement emboité le pas de son homologue de Manchester United.
"Je le respecte beaucoup bien sûr et je ne veux pas rentrer dans quelque chose de personnel. Vous devriez me laisser un peu en paix pour mes dernières se maines et ne pas essayer de me pousser vers une dernière confrontation. Je veux rencontrer pacifiquement José Mourinho car c’est un grand manager", a déclaré l’entraîneur des Gunners.
Le choc de la 36e journée de Premier League entre Manchester United et Arsenal, qui n’avait déjà pas un intérêt sportif fondamental, a sans doute perdu un peu de son piment avec la volonté d’apaisement affichée par les deux entraîneurs. Mais cette rencontre peut quand même devenir historique si elle marque, gestes à l’appui, la réconciliation entre deux hommes que tout oppose. Un rapprochement impensable en octobre 2014, lorsque José Mourinho, alors entraîneur de Chelsea, et Arsène Wenger, s’était physiquement opposés lors d’un derby londonien.
Une toute autre sorte d’étreinte est attendue aujourd’hui. Car tout est possible à Old Trafford, le théâtre des rêves.
Bertrand Boulenger