Thierry Henry, l’héritier
- Publié le 25-07-2018 à 11h52
Le Français devrait devenir le nouveau coach d’Aston Villa. Dans quel style ? Ce n’est pas encore officiel mais dans l’air depuis quelques jours : Thierry Henry pourrait quitter le staff des Diables Rouges pour Aston Villa. Plusieurs médias britanniques affirment en effet que l’ancien international aurait un accord verbal avec la direction des Villans.
Jeune quadra, Titi volerait alors de ses propres ailes, après avoir emmagasiné 20 ans d’expérience en tant que joueur, mais aussi sur le banc aux côtés de Roberto Martinez. Un job qui a sans doute encore renforcé l’envie d’apporter une véritable identité au jeu qu’il souhaitera voir son équipe produire. Celle qui transparaît dans celui des Diables, de l’Arsenal de Wenger et du Barça Pep Guardiola.
Ceux-ci sont indubitablement les deux coaches qui ont marqué le Français, bercé dans le beau jeu depuis deux décennies.
Le premier, avec son approche révolutionnaire à l’époque (utilisation des datas, professionnalisation à l’extrême) a permis de faire exploser Henry au plus haut niveau en lui offrant de nouvelles bases tactiques. Que ce soit avec son 4-4-2 fétiche ou en 4-2-3-1, Henry a évolué vers les sommets, lui qui revenait d’une expérience loupée à la Juventus. "C’était une figure paternelle, qui a débloqué des choses dans mon cerveau", disait d’ailleurs le joueur sur Sky Sports dans un hommage au Frenchy.
Une méthode qui a permis à celui qui est reste encore officiellement le T3 belge de devenir le meilleur buteur de l’histoire du club en huit saisons. Il faut dire que le jeu flamboyant d’Arsenal, avec son mouvement constant, ses passes, sa vitesse, a bien aidé le Parisien. Durant son premier séjour à Londres, il terminera trois fois meilleur artificier de la Premier League.
Le second a peut-être marqué Henry de façon plus tactique. Lui-même estime avoir "réappris le football à 30 ans", lors de son expérience à Barcelone. "Je voyais le jeu différemment, je comprenais l’espace, la façon d’occuper une position", dit également celui qui a acquis de nouveaux outils pour neutraliser les adversaires grâce au Catalan.
Souci du détail, envie de rendre la copie parfaite quitte à perdre (la défaite n’étant pas le plus grave pour lui), ajustements incessants, la vie sous Guardiola fut riche d’enseignements pour Henry, qui n’a jamais caché son admiration pour lui.
Sera-t-il aussi radical tactiquement ? Peut-être pas, sachant qu’il estime également que Pep pouvait parfois trop en faire et se mettre en difficulté tout seul. Mais ce qui n’appartient qu’à lui, c’est ce mental et cette haine de la défaite. "Quand il jouait mal, c’était le premier à s’en vouloir", se rappelait dans So Foot Alessandro Birindelli, qui fut son équipier lors de son éphémère passage à la Juve… sous Carlo Ancelotti, encore un immense nom du coaching.
Son leadership, son exigence, déjà louée par Romelu Lukaku, (le Diable qui a le plus profité de l’apport de l’ex-Bleu depuis deux ans), son professionnalisme, couplés aux connaissances acquises entre Londres et Barcelone, voilà la recette qui doit lancer le coach Henry vers la gloire. Celle que Zinedine Zidane et Didier Deschamps ont déjà atteinte.