Stéphane Chapuisat analyse la Suisse: "Nous aussi, on a une génération dorée"
L’ex-international suisse Stéphane Chapuisat évoque une nouvelle mentalité : "À notre époque, on était déjà content d’être là. Cette équipe-ci veut aller loin"
- Publié le 27-06-2018 à 17h13
L’ex-international suisse Stéphane Chapuisat évoque une nouvelle mentalité : "À notre époque, on était déjà content d’être là. Cette équipe-ci veut aller loin." Un partage 1-1 contre le Brésil et une victoire contre la Serbie. La Suisse est l’une des bonnes surprises de la phase de groupes de la Coupe du Monde. Enfin, une demi-surprise. Car, même s‘ils sont tombés dans un groupe assez relevé, les Helvètes croyaient à la qualification pour les 8es de finale.
"Oui, on y croyait et on savait que le deuxième match serait capital", confirme Stéphane Chapuisat, ancien attaquant de la Nati et du Borussia Dortmund, entre autres. "Là, on a un point bonus car le partage contre le Brésil n’était pas prévu. On savait qu’on allait subir et qu’il faudrait être efficace et c’est ce qui s’est passé. Finir premier du groupe ? Le plus important, c’est d’avoir notre destin entre nos mains."
Comment vit-on la Coupe du Monde en Suisse ?
"Il y a un grand engouement. Il était déjà un peu présent avant le début de la compétition et les bons résultats l’ont renforcé. Le pays soutient toujours l’équipe nationale."
Quelle est l’ambition de la Suisse ?
"On s’est déjà qualifié quelques fois pour les 8es mais on n’a jamais atteint les quarts. Il nous a toujours manqué un petit quelque chose, un peu de réussite... Ici, on sent que c’est possible."
Cela pourrait être contre la Belgique.
"J’ai vu la Belgique jouer mais je ne la connais pas assez pour émettre un avis. De toute façon, on est encore loin d’un tel scénario. On avance match par match. On verra bien."
Ce serait une confrontation entre deux générations montantes du football international.
"En effet. Cela fait quelques années qu’on parle de génération dorée pour la Belgique. Mais cela vaut aussi pour la Suisse. La Nati, c’est un mélange entre joueurs expérimentés, comme Lichsteiner, Sommer, Behrami... et des jeunes qui ont été champions du monde U17. Ces jeunes avaient battu notamment le Brésil, l’Allemagne, l’Italie, la Colombie et le Nigéria. Quand ils se retrouvent aujourd’hui contre Neymar ou Coutinho, ils ne sont pas impressionnés car ils savent qu’ils les ont déjà battus (NdlR: d’autant que la Suisse a encore battu le Brésil en match amical en août 2013). La mentalité a changé : à mon époque, on était déjà content de participer à la Coupe du Monde."
Cette confiance vient aussi du fait que vous ne perdez plus.
"On n’a perdu qu’un match, contre le Portugal, sur les 24 dernières rencontres (NdlR : la défaite précédente, c’était en match amical contre... la Belgique, en mai 2016). Cela démontre une belle régularité. On a des bons joueurs, organisés et disciplinés, doués techniquement et capables de marquer. Bref, c’est une équipe difficile à manier."