Standard: d'une équipe d'adolescents naïfs à une remontada pour terminer en beauté
Mené de trois buts, le Standard s’est offert une remontada pour terminer la phase classique et fait la bonne opération suite aux points perdus par Genk, l’Antwerp et Bruges.
- Publié le 18-03-2019 à 06h46
- Mis à jour le 18-03-2019 à 11h58
Mené de trois buts, le Standard s’est offert une remontada pour terminer la phase classique et fait la bonne opération suite aux points perdus par Genk, l’Antwerp et Bruges.
Il y a eu l’Ajax au Real Madrid, Manchester United au PSG, la Juventus face à l’Atlético (en Ligue des champions), Arsenal face à Rennes (en Europa League) et Manchester City, samedi, à Swansea (en FA Cup). Il y a désormais la remontada (ou plutôt la "remontééée", avec l’accent liégeois) Standard, face à Waasland-Beveren, lors de la dernière journée de phase classique du championnat de Belgique.
Menés de trois buts à la 49e minute, les Liégeois ont renversé la vapeur de manière spectaculaire, en inscrivant trois buts coup sur coup (à la 54e, 56e et 58e minute) puis en prenant un avantage décisif à la 78e minute par l’entremise d’Orlando Sa, qui venait de monter au jeu (en remplaçant Emond) et qui a inscrit son premier but de la saison en Pro League sur sa première touche de balle.
Fou, complètement fou, comme scénario. Qui n’est pourtant pas sans rappeler celui qui s’est passé il y a exactement un an sur la pelouse d’Ostende, lorsque, mené de deux buts à la pause, le Standard était parvenu à l’emporter et à valider, in extremis, son ticket pour les PO1 (2-3).
Cette fois, le ticket était validé depuis une semaine déjà. Mais le capital confiance que peut générer pareille victoire pour terminer la phase classique est le même. D’autant que Genk a partagé, que l’Antwerp a perdu, tout comme le Club Bruges, ce qui permet au Standard, 3e, de revenir à un petit point des Brugeois, 2es, grâce à la division des points par deux.
L’opération est parfaite. De quoi donner le sourire aux supporters liégeois. En particulier au Publik Hysterik Kaos (PHK), qui a 15 ans. Le célèbre groupe d’animation du Standard, créé en 2004, fêtait son anniversaire ce dimanche soir, avec une succession de tifos (dont un était réversible) et d’animations, avant et pendant le match, en tribune 4.
Le PHK n’est donc pas près d’oublier cette soirée. Même s’il ne faut oublier que le Standard, aussi, a donné l’impression d’avoir 15 ans durant 50 minutes, les Rouches ayant fait preuve de la naïveté d’une équipe d’adolescents à plusieurs reprises sur les buts waeslandiens, marqués par Milosevic.
La naïveté, justement, était le mot choisi par Michel Preud’homme il y a une dizaine de jours pour expliquer le principal défaut d’un Standard qui a alterné le chaud et le froid ces dernières semaines. Il avait raison et sait sur quel aspect il va devoir travailler durant les quinze jours qui nous séparent des PO1.
Qu’on se réjouit de voir débuter. En espérant vivre d’autres matchs aussi spectaculaires que la remontada de ce dimanche.