"Serez-vous champions du monde ?" Quand la paranoïa s'invite chez les Bleus
Des questions sur un futur titre mondial sont souvent posées aux joueurs français.
- Publié le 08-07-2018 à 11h26
- Mis à jour le 08-07-2018 à 11h27
Des questions sur un futur titre mondial sont souvent posées aux joueurs français.
Il est écrit que la France et la Belgique ne pourront jamais vivre loin l’une de l’autre. Alors que la Russie présente une superficie de dix-sept millions de kilomètres carré, les deux nations ont réussi à vivre à seulement une heure l’une de l’autre.
Si les Diables Rouges ont choisi d’envahir Dedovsk, les Bleus ont opté pour Istra. Le lieu est très calme, avec beaucoup de petites cités, des drapeaux français… et belge sur l’hôtel de ville et, surtout, des embouteillages assez impressionnants pour une si petite ville. Cela avait même quelque peu énervé Didier Deschamps à son arrivée en Russie car les joueurs perdaient beaucoup trop de temps dans la circulation pour se rendre à leur hôtel ou au centre de la presse (situé au cœur d’un musée consacré à l’holocauste). Mais désormais, la délégation est accompagnée par une escorte policière, ce qui facilite grandement ses déplacements.
Le centre d’entraînement, situé à une petite dizaine de kilomètres de leur lieu de villégiature représente aujourd’hui un gros casse-tête pour la Fédération. À première vue, tout semble parfait mais la proximité d’un immeuble à multiples étages permet à la presse française de scruter les entraînements de la sélection et donc de pouvoir trop rapidement prendre connaissance du onze de base qui sera aligné deux jours plus tard. Depuis le début de la semaine, quelques agents fouillent même les appartements pour être certains qu’aucun journaliste ne s’y cache.
Cette mesure, quelque peu excessive, n’entrave finalement pas le relatif optimisme dans le camp français. Car beaucoup pensent déjà à un futur titre mondial. "On a envie de vous poser une seule question : allez-vous être champions du monde ?", a d’ailleurs demandé un journaliste à Raphaël Varane. Et les joueurs essayent de calmer tout le monde. "On a encore deux matches à disputer", a répondu le défenseur central, à qui quelqu’un a même demandé s’il pensait pouvoir gagner le Ballon d’Or en fin d’année.
Cette France donne le sentiment de coller à son image. Un béret sur la tête, une baguette sous le bras, un petit apéro pour aborder la fin du tournoi avec une grande tranquillité.
Reste à voir si cet état d’esprit pourra tenir jusqu’à dimanche prochain. Ce serait bon signe pour eux. Mais pas pour les Belges…