Romelu Lukaku explose les stats: il est en course avec les rois du monde
Après avoir franchi le cap des 50 buts en équipe nationale, Lukaku peut regarder le classement mondial avec envie et intérêt.
- Publié le 16-11-2019 à 10h22
- Mis à jour le 19-11-2019 à 09h13
Après avoir franchi le cap des 50 buts en équipe nationale, Lukaku peut regarder le classement mondial avec envie et intérêt. Depuis la fin de la Coupe du monde, Romelu Lukaku a marqué au moins un but dans tous les matchs des Diables. Avec une seule petite exception lors de l’amical Belgique-Pays-Bas (1-1) le 16 octobre 2018, il y a un peu plus d’un an.
Son bilan post-Mondial 2018 est affolant : 8 rencontres disputées et 11 buts inscrits avec l’équipe nationale. L’attaquant en a profité pour dépasser le cap des 50 buts chez les Diables (51) lors du précédent rassemblement grâce à son doublé contre Saint-Marin (9-0).
Il y a pile deux ans, le 14 novembre 2017, Lukaku avait fait tomber le record belge de Paul Van Himst et de Bernard Voorhoof en marquant son 31e but international contre le Japon. Un moment important qui semble déjà bien loin. Avec ses 51 buts, l’attaquant de l’Inter regarde plutôt vers les cimes mondiales. Mais où se situe-t-il vraiment ?
1 Bientôt dans le top 50 de l’histoire du football
Aujourd’hui, avant cette nouvelle semaine internationale, Romelu Lukaku est au 53e rang des buteurs en équipe nationale dans toute l’histoire du football. À égalité avec 5 autres joueurs, dont Thierry Henry, l’une des idoles de jeunesse du Diable.
Encore un petit but et il entrera dans le top 50 de ce prestigieux classement. Et s’il inscrit quatre buts contre la Russie et Chypre (ce qui n’a rien d’irréaliste), Lukaku sera même déjà dans le top 40 en rejoignant un autre ex-Anderlechtois : Jan Koller.
2 Il est déjà numéro 17 au classement européen
Dans ce classement des meilleurs buteurs en équipe nationale, on trouve énormément de légendes du football. Mais aussi pas mal d’inconnus qui ont empilé des buts pour de toutes petites nations du ballon rond.
Qui connaît Bashar Abdullah, 75 buts pour le Koweït ? Ou Kinnah Phiri, 71 pour le Malawi ? Et Piyapong Pue-on, 70 pour la Thaïlande ? Ce sont des footballeurs, certes talentueux, mais qui ont profité de l’amateurisme total de certains adversaires sur leur continent pour cartonner. Souvent dans l’indifférence générale.
Si on ne prend en compte que les joueurs européens du classement, pour avoir des adversaires comparables, Lukaku est déjà 17e. Pour entrer dans le top 10, il faudra rejoindre David Villa et ses 59 buts avec l’Espagne. Un objectif réaliste à moyen terme pour Lukaku. Dans le "top ten", il tiendrait alors compagnie, par exemple, à Zlatan Ibrahimovic (62), Gerd Müller (68), Miroslav Klose (71), Ferenc Puskas (84) et Cristiano Ronaldo (98). Sympa ce club VIP.
3 Dans les mêmes foulées que Neymar et les Ronaldo
Un élément intéressant dans ce classement, c’est la vitesse à laquelle les buteurs grimpent. Certains ont étalé leurs roses sur une petite vingtaine d’années, d’autres ont empilé les buts rapidement.
Lukaku fait plutôt partie de la seconde catégorie, même s’il est Diable depuis près de dix ans. Avant l’arrivée de Roberto Martinez, il n’avait inscrit "que" 17 buts en équipe nationale. En un peu plus de trois ans, il a donc ajouté 34 buts. En 32 rencontres jouées !
Le ratio général de Lukaku est très bon : il marque 0,61 but par match en équipe nationale. C’est pratiquement la même vitesse que les stars brésiliennes Neymar (0,62) et Ronaldo (0,64).
Auteur d’un triplé jeudi soir contre la Lituanie, Cristiano Ronaldo est dans les mêmes eaux (0,60). Lukaku fait par contre mieux qu’un garçon comme Lionel Messi (0,50).
Pour trouver un ratio vraiment supérieur à celui du Diable, il faut remonter dans le temps, quand Gerd Müller tournait à la moyenne folle d’1,1 but par match avec l’Allemagne de l’Ouest dans les sixties et seventies. Les légendes hongroises Ferenc Puskas (0,99) et Sandor Kocsis (1,10) faisaient aussi très fort dans les années 1940-50.
4 Mais qui est Ali Daei, le numéro un mondial ?
On n’a pas encore parlé du numéro 1 mondial de ce classement. Il s’appelle Ali Daei et il est Iranien. Aujourd’hui âgé de 50 ans et entraîneur dans le championnat local, il est le plus grand footballeur de toute l’histoire de son pays. En 149 capes, il a marqué 109 buts ! Il est le seul à avoir franchi le cap mythique des 100 buts en équipe nationale.
Passé cinq ans en Bundesliga entre 1997 et 2002, dont une saison au Bayern Munich, Daei n’a jamais su être au même niveau qu’avec l’Iran. Tous ses autres clubs évoluaient en Asie.
Même si son record est fantastique, il doit être relativisé. Daei a, par exemple, réalisé un quintuplé contre le Sri Lanka. Ou un quadruplé lors d’un succès 19-0 (!) contre Guam. Avouons-le : ça permet d’avancer plus vite quand même… Les nations les plus réputées contre lesquelles il a marqué sont le Japon, le Mexique, l’Ukraine, le Paraguay et la Bosnie.
Le record de Daei pourrait tomber malgré tout. C’est l’un des derniers grands objectifs de Cristiano Ronaldo. Il n’est plus qu’à 11 longueurs de l’Iranien grâce à son triplé de jeudi. Même s’il file vers son 35e anniversaire (en février prochain), la star de la Juventus semble avoir le record dans ses jambes musclées.
5 Et si, à terme, il allait titiller sa majesté Pelé ?
C’est la grande question : Romelu Lukaku peut-il, lui aussi, viser ce record mondial ? On a envie de répondre… oui et non.
Oui, parce qu’il est clairement dans les temps. À 26 ans, il a encore les années et le rythme nécessaires, même s’il n’est pas encore à la moitié du total d’Ali Daei.
Et non, parce que Lukaku n’a jamais caché qu’il comptait prendre sa retraite internationale plus jeune que la moyenne. Après l’Euro l’été prochain ? Après la Coupe du monde au Qatar ? Plus tard ? Seul lui le sait mais il risque alors de manquer de temps pour parvenir jusqu’au record.
Ce qui est plus réaliste pour Romelu Lukaku, c’est de viser le top 10 absolu. Actuellement, il faut 72 buts pour y être, même si certains joueurs toujours actifs, comme Messi, peuvent faire évoluer le classement. Encore une vingtaine de buts internationaux, ça semble dans les cordes de meilleur buteur de notre histoire.
Et juste pour titiller son ambition, une dernière information : le Roi Pelé s’est arrêté à 77 buts avec le Brésil. Inspirant, n’est-ce pas Romelu ?