Philippe Clément avant la réception du PSG : "Un seul miracle ? On en veut plus"
Philippe Clement et ses joueurs n’hésitent pas à placer la barre de plus en plus haut.
- Publié le 21-10-2019 à 20h09
- Mis à jour le 22-10-2019 à 12h02
Philippe Clement et ses joueurs n’hésitent pas à placer la barre de plus en plus haut. Pour le Club Bruges qui, en 313 rencontres européennes, n’a jamais affronté le Paris SG, le défi vient peut-être à son heure. Invaincu depuis le début de la saison, le vice-champion belge entend exploiter, en Europe, le formidable capital confiance qui le hisse au-dessus de ses concurrents en championnat.
Il a déjà démontré, dans ses deux premières rencontres, contre Galatasaray et au Real Madrid, qu’il n’était sujet à aucun complexe d’infériorité et qu’il avait rivalisé, vraiment, avec ses adversaires. Il ne tirera pas davantage le frein à main ce mardi : "Les joueurs croient de plus en plus en leurs possibilités", se réjouit Philippe Clement. "Ils s’appuient résolument sur leurs qualités pour se valoriser mutuellement. Leurs attentes sont élevées. Je crois sincèrement qu’on peut faire mal à tout le monde, même s’il est évident que le Paris SG et le Real Madrid recèlent plus de qualités que nous. Mais on a montré de belles choses à Bernabeu."
L’un des premiers mérites de Philippe Clement est d’avoir décomplexé ses joueurs tout en libérant ceux qui, la saison dernière, se sentaient engoncés dans un schéma tactique parfois un peu rigide : "Le style de jeu qu’on préconise est clair pour tout le monde. On n’y apporte plus que quelques accents particuliers en fonction des particularités de l’adversaire qu’on affronte."
à l’inverse du Real, le Paris SG paraît engagé dans une phase nettement ascendante. Il a retrouvé, peu ou prou, ses éléments majeurs. Il est seul à compter le maximum de points dans sa poule et en Ligue 1, il vient d’inscrire quatre buts à deux reprises d’affilée.
Toutes ces considérations n’effraient pas Philippe Clement. "Je n’entame jamais un match avec la seule ambition de grappiller un point. On est, en général, déjà content quand on forge un miracle par saison. On l’a réalisé, partiellement, à Madrid. Mais on veut davantage encore."
L’entraîneur du Club ne veut pas spéculer. "Si, comme nous aurions pu y prétendre, nous avions engrangé quatre voire même six points, notre situation aurait été différente. Mais on ne totalise que deux unités. Cela change un peu les perspectives."
Quelque chose nous dit que, s’il assure qu’être troisième serait déjà exceptionnel, Philippe Clement n’a pas écarté l’idée de viser davantage…
“Mbappe ? On va le museler en groupe”
Clinton Mata se sent tellement en forme qu’il n’a peur de rien ni de personne.”
Entre le Mata qui s’était souvent fait déborder à Linz et le Clinton qui a affiché une belle autorité à Bernabeu, il y a un monde de différence. Son autorité dans les tacles, sa puissance physique, sa propension à aller de l’avant sans jamais donner l’impression de devoir souffler impressionnent. Rien n’effraie aujourd’hui Clinton Mata. Aucun adversaire ne paraît en mesure de le déstabiliser. Hazard n’y est pas parvenu à Madrid ; Icardi, Di Maria ou Mbappe ne le feront pas monter sur la pelouse avec des jambes flageolantes : “Le plus important – le plus rassurant aussi – est de défendre collectivement.” L’arrière droit l’assure : le Club ne reniera pas ses options tactiques. “Depuis le début de la saison, on développe un football ambitieux. On ne l’a jamais amendé. On reste fidèle à notre ligne de conduite.”
Qu’il soit aligné dans une défense à trois ou quatre ne perturbe pas Mata : “On construit à trois, on défend à quatre. Ce n’est pas le plus important.”
Clinton est prêt à relever le défi : “Même si le PSG m’apparaît plus en forme que ne l’était le Real...”