"On a directement su qu’il était malin"
- Publié le 01-06-2018 à 19h25
Les Diables présents lors du premier match de Jan Vertonghen en équipe nationale témoignent "Il n’est pas arrivé dans les meilleures circonstances." Gaëtan Englebert, équipier de Jan Vertonghen pour son premier match chez les Diables, grimace. Pour sa première rencontre chez les Diables, Jan Vertonghen a connu la défaite (1-2 face au Portugal) et une élimination de la course à l’Euro.
Les années qui ont suivi n’ont pas été simples à vivre pour l’ensemble des Diables, mais il s’est accroché. "Il fait partie de cette génération qui a connu la transition post-2002 qui a duré un certain temps."
Pour Englebert, c’est aussi ce qui fait la force des gars comme Vertonghen. "Il fait partie des piliers et s’est construit avec l’équipe. Il a grandi avec les autres gars."
Le calme
Dès son premier match, il transpirait la confiance (lire ci-contre). Jan Vertonghen avait des allures de leader avant l’âge. "Tu comprenais directement qu’il avait une tête bien faite, qu’il était très malin. Il avait 20 ans mais était déjà très mature. Sa politesse m’avait aussi frappé."
Gaëtan Englebert a également eu cette sensation d’un joueur très carré dans sa tête. "Il était déjà très sûr de lui. Cela se voit à la manière dont il joue le menton levé. Il avait déjà acquis une certaine expérience en club et on le ressentait. C’était sa première donc il était très sérieux et appliqué. Il l’est resté toute sa carrière."
Le talent
Vertonghen est considéré comme un numéro 6 moderne, un gars capable à la fois de couper une ligne de passe et de distribuer le jeu.
"Il avait cette patte gauche", se souvient Geraerts. "Ses passes étaient précises et ses frappes lourdes." Et Englebert d’ajouter : "Il sentait très bien le football."
La polyvalence
Une qualité de vision qui lui a permis de s’imposer dans l’axe de l’entrejeu puis de la défense mais aussi de s’affirmer sur le côté gauche sous Marc Wilmots quand aucune solution n’existait à ce poste.
"L’humilité est une qualité qui tient une place énorme dans la vie selon moi", explique Karel Geraerts. "Et Jan Vertonghen a toujours été extrêmement humble. Il l’a prouvé dès son arrivée chez les Diables et continue à le montrer au quotidien. Il est devenu une star du football et pourtant, c’est toujours le même gars."
Gaëtan Englebert souligne qu’il faut des gars comme ça dans un groupe. "On sentait tout de suite que c’était un joueur d’axe. Et que c’est là qu’il allait faire carrière. Le fait qu’il ait accepté de jouer aussi longtemps sur un côté prouve à quel point il est classe."
La marge de progression
Les photos ne laissent aucune place au doute. Si Jan Vertonghen a peu changé au niveau du visage, sa carrure s’est considérablement développée. "Il n’était pourtant pas mauvais dans les duels", coupe Karel Geraerts. "Mais clairement, il a pris de la masse depuis qu’il est en Premier League. Peu après son premier match, il s’est imposé à l’Ajax. Nous avions rapidement compris qu’il allait encore progresser."
R. V.P.