Normal d’être très exigeant
- Publié le 19-06-2018 à 22h18
Benoit delhauteur "C’est peut-être une façon belge de considérer les choses…" Durant la préparation, Roberto Martinez s’était déjà étonné du négativisme de certains. Il a envoyé le même message le lendemain du match contre le Panama : "Quand je suis allé aux interviews télé après le match, tout ce qu’on me montrait, c’était l’arrêt de Courtois ! Je n’ai pas vu les images de nos buts…"
Le sélectionneur ne s’est pas plaint ouvertement ou de manière virulente. Il l’a même fait de façon décontractée, voire souriante. Il a volontairement tapé sur le clou de l’optimisme : il aurait signé à deux mains pour ce 3-0.
Tous ne partagent pas cette vision des choses. La presse anglaise s’est montrée particulièrement sceptique au sujet de la prestation des Diables, qui ne l’ont pas du tout convaincue. "Tout le monde a le droit d’avoir une opinion", répond Martinez.
"Je m’intéresse plutôt à ce que dit la presse belge. Si je suis heureux de ce qu’elle dit ? Laissez-moi terminer le tournoi et je vous le dirai…"
Depuis l’arrivée en Russie, il n’a pas à se plaindre. De façon unanime, la presse belge a davantage mis en avant les améliorations de la seconde période plutôt que les défauts de la première.
Mais tout n’est jamais noir ou blanc. Il faut des nuances. Il est normal d’avoir des attentes très hautes par rapport à cette équipe. Et donc de souligner ses défauts quand ils sont aussi criants que lors de ce début de match terne.
Après tout, ce sont les joueurs eux-mêmes qui affirment qu’ils visent le dernier carré. Tant mieux : il ne faut pas manquer d’ambition. Mais il faut aussi assumer un certain niveau d’exigence, un mot qu’utilise souvent Roberto Martinez. C’est justement par l’exigence que passera un grand Mondial des Diables.