Voici les cinq trésors suisses dont les Diables devront se méfier
Si la Nati existe d’abord par son collectif, plusieurs individualités s’en dégagent. Présentation.
- Publié le 12-10-2018 à 13h54
- Mis à jour le 12-10-2018 à 14h00
Si la Nati existe d’abord par son collectif, plusieurs individualités s’en dégagent. Présentation.
Yann Sommer, le meilleur gardien de Bundesliga
Le très bon début de saison de Mönchengladbach doit autant à l’efficacité offensive de Thorgan Hazard et d’Alassane Plea qu’aux parades de Yann Sommer considéré par beaucoup d’observateurs comme le meilleur gardien de Bundesliga. "Il fait une année 2018 fantastique", résume son entraîneur Dieter Hecking. "Il est incroyablement complet." "Il a tout. C’est un bon footballeur, il sent bien le ballon, il a les deux pieds et ses dégagements sont précis. Il a de très bons réflexes", complète Uwe Kamps, qui s’occupe des gardiens à Mönchengladbach. Au Borussia depuis 2014, arrivé pour remplacer Marc-André ter Stegen, Sommer (29 ans) a très vite fait l’unanimité. Chouchou des supporters, le Vaudois compense sa taille modeste (1,83 m) par sa vivacité gestuelle et s’est imposé comme un leader écouté en club comme en sélection où il est titulaire depuis quatre ans désormais. Ce qui lui a valu d’être pisté cet été par Arsenal et le FC Barcelone qui voulait faire de lui leur numéro deux.
Granit Xhaka, le roc
Il y a quelque chose en Granit Xhaka d’indestructible. Parce qu’il fallait être très costaud pour supporter les réserves qui escortent le milieu depuis qu’il a atterri à Arsenal en juin 2016. Présenté par Arsène Wenger comme le chaînon manquant de son collectif, l’ancien joueur de Mönchengladbach a éprouvé les pires difficultés à s’adapter. Et il a dû attendre le départ du Français et l’arrivée d’Unai Emery qui en a fait un de ses cinq capitaines pour enfin se montrer convaincant, le recrutement de l’Uruguayen Lucas Torreira, un récupérateur pur, effaçant aussi ses manques pour gratter des ballons, lui qui est nettement plus à l’aise à la construction. "Les critiques me rendent plus fort. Si vous êtes critiqués, soit vous pouvez relever la tête, soit vous laissez détruire", a expliqué celui qui a opté pour la première op- tion et qui, en l’absence de Stephan Lichtsteiner, portera le brassard.
Haris Seferovic, l’avant-centre collectif
Et si cette saison était enfin la bonne ? Et si, enfin, Haris Seferovic venait à exploser tous les compteurs, lui qui n’a jamais marqué plus de onze fois sur une saison ? Après une saison dernière délicate, l’attaquant a fini par rester au Benfica où il n’avait marqué que quatre fois en championnat. Après cinq journées, le voilà déjà qui a fait la moitié du chemin et son but synonyme de victoire dans le choc contre le FC Porto la semaine dernière va à la fois lui offrir du temps mais aussi de la confiance. Meilleur buteur lors du sacre des U17 à la Coupe du Monde 2009, l’avant-centre d’origine bosnienne a ensuite beaucoup bougé, de la Fiorentina au Benfica, en passant par Lecce, Novara, la Real Sociedad ou l’Eintracht Francfort. Tout en restant à chaque fois dans les bons papiers des sélectionneurs suisses qui vantent son abnégation et son jeu pour les autres.
Manuel Akanji, la nouvelle star
"J’aimerais un jour évoluer à Manchester United." S’il prend connaissance de cette phrase de Manuel Akanji, José Mourinho fera sans doute le forcing auprès de ses dirigeants pour s’attacher les services du défenseur. Acheté cet hiver pour 21,5 millions d’euros par Dortmund après deux ans et demi à Bâle où il a crevé l’écran, le Suisse y est déjà vice-capitaine. Ce qui résume sa faculté d’adaptation à son nouvel environnement. Costaud (1,87 m ; 85 kg), rapide et très propre à la relance, du droit comme du gauche, Akanji incarne cette jeunesse insouciante qui porte le Borussia cette saison. Né d’un père nigérian qui lui a donné comme deuxième prénom Obafemi en hommage à l’attaquant Obafemi Martins, le défenseur (23 ans) a encore pris une nouvelle dimension depuis l’arrivée de Lucien Favre.
Xherdan Shaqiri, le facteur X
Sans doute le joueur suisse le plus connu. À 27 ans (il les a fêtés mercredi), Xherdan Shaqiri arrive à un carrefour de sa carrière. Avec une question : est-il capable après ses passages mitigés au Bayern Munich et à l’Inter Milan entre 2012 et 2015 de s’imposer dans un grand club comme Liverpool ou est-il condamné à briller dans des clubs de second rang comme Stoke où il sort de trois belles années ? Lui en demeure convaincu et alors que Sané ou Salah manquent de fraîcheur, il entend tirer profit de la trêve internationale pour marquer des points, lui qui en sélection bénéficie de plus de liberté pour exprimer sa créativité et ses accélérations dévastatrices.