On a retrouvé Arnor Gudjohnsen avant Islande-Belgique: "Deux Gudjohnsen au Real, cela fait rêver"
Arnor Gudjohnsen, l’ancien Islandais d’Anderlecht, a créé une famille de footeux: ses petits-fils viennent de signer au Real.
- Publié le 10-09-2018 à 08h02
- Mis à jour le 10-09-2018 à 08h03
Arnor Gudjohnsen, l’ancien Islandais d’Anderlecht, a créé une famille de footeux: ses petits-fils viennent de signer au Real.
"Cela doit avoir été en décembre 1978. J’avais 17 ans et Lokeren m’avait acheté pour un peu d’argent et dix ballons au Vikingur Reykjavik. La police sonnait à ma porte : ‘Les voisins ont entendu un bébé pleurer dans votre jardin. Monsieur, il gèle dehors !’ J’ai refusé de rentrer mon bébé de trois mois. C’est la tradition, en Islande, que les bébés, évidemment enveloppés dans plusieurs couvertures, dorment dans le froid glacial. Cela renforce leur système immunitaire."
Le bébé en question était une future vedette de Chelsea et Barcelone, Eidur Gudjohnsen. Son papa de 17 ans était Arnor, double finaliste de la Coupe d’Europe avec Anderlecht.
À la veille d’Islande - Belgique, Arnor (57 ans) s’est livré pendant une heure à la DH.
"Le football a mis l’Islande sur la carte du monde. Vous savez ce qu’un équipier de Lokeren me demandait à l’époque ? ‘Tu habitais dans un igloo, en Islande ?’ (rires) "
J’avoue qu’on a longtemps associé l’Islande aux Vikings, aux pingouins et aux baleines.
"L’observation de baleines et de dauphins est un tourisme qui marche en Islande. Hélas !, la chasse à la baleine a repris, après une interruption de deux ans. Soi-disant pour des raisons scientifiques. Des pingouins, je n’en ai pas encore vu. De temps en temps, il y a un ours polaire qui se perd dans une forêt… Notre pays vaut la peine d’être visité !"
Une autre particularité de l’Islande est la famille Gudjohnsen. Dans le monde entier, il n’existe pas une famille de footeux comme la vôtre. Commençons par vous-même. Comment allez-vous ?
"Mieux. J’ai eu un grave accident de la route il y a quelques années. Je m’en remets petit à petit. Dernièrement, j’ai compté les opérations que j’ai subies. Je me suis arrêté à 17. Et il y a plus de 15 ans, on a découvert que j’étais diabétique. Ma maladie est sous contrôle, mais je suis devenu paresseux. Luc Nilis, qui a joué avec moi à Anderlecht et avec mon fils au PSV, m’avait invité pour son match d’adieu, en 2002. J’étais triste de devoir décliner son invitation à cause de mon diabète. Je ne suis plus en contact avec qui que ce soit de ma période à Anderlecht."
Êtes-vous encore dans le football ?
"J’ai été agent de mon fils, Eidur. Maintenant, je suis encore associé d’une grande boîte de management de joueurs en Islande, mais je ne suis plus si actif. Pour le reste, j’écris. Pas un livre, mais autre chose. Vous verrez bientôt de quoi il s’agit."
Eidur a arrêté le football en 2016. Après le Cercle et le Club Bruges, il a encore joué à Bolton, en Chine et en Norvège. Maintenant, il est aussi agent et il travaille pour la télévision. Pas de regrets de ne pas avoir joué ensemble en équipe nationale ?
"Si, c’est un grand regret. Lors du fameux match entre l’Estonie et l’Islande en 1996, Eidur est venu me remplacer. J’avais 34 ans, lui 17. On aurait joué le prochain match ensemble. Mais Eidur s’est gravement blessé à la cheville au PSV. Et deux ans plus tard, quand il était rétabli, j’étais devenu trop vieux."
Mais un jour, deux autres Gudjohnsen vont peut-être jouer ensemble en équipe nationale.
"Ou trois. (rires) Les trois fils d’Eidur sont des footballeurs, tout comme mon deuxième fils, de mon deuxième mariage. Ils sont tous fous de foot, c’est incroyable. Cela ne veut encore rien dire, mais quand même."
Commençons par vos petits-fils qui viennent de signer au Real Madrid, après une grosse lutte avec Barcelone.
"Andri qui a 16 ans et Daniel qui a 12 ans. Andri joue déjà en U19 au Real Madrid. C’est un attaquant qui a fait une très bonne saison à l’Espagnol Barcelone. Le Real le suivait depuis un an et demi. Quand Barcelone a su que le Real était dessus, ils ont essayé de l’avoir avant eux. Mais il a vraiment le profil d’un joueur du Real. Et Daniel, quel talent ! Il a été formé à La Masia , du FC Barcelone. Récemment, il est venu faire un tournoi en Islande. Il a joué contre des gars de 15 ans. Quelle intelligence de jeu pour cet âge ! J’étais très impressionné. Deux Gudjohnsen au Real, cela fait rêver."
Et Sveinn, le plus âgé ?
"Il a joué en Espagne, puis en Islande et a maintenant été transféré à Spezia, en Serie B. C’est un centre-avant de 1 m 90."
Pour finir, il y a Arnor Gudjohnsen Junior.
"Mon autre fils. Il s’appelle Arnor Borg Gudjohnsen. Il a 17 ans et joue en U19 à Swansea. C’est un médian offensif qui peut aussi jouer en pointe. Il était petit comme enfant mais a grandi vite - son dos et ses genoux en ont souffert - il mesure bientôt 1 m 90."
C’est vraiment l’astuce du bébé qui passe les nuits dans le froid qui est votre secret ?
"En tout cas, Eidur a fait la même chose que moi avec ses enfants. (rires)"