L'Allemagne peut être optimiste pour l'avenir malgré la défaite contre la France

Löw a changé son équipe contre la France et son coup a failli marcher.

Thomas Lecloux (inactif)

Löw a changé son équipe contre la France et son coup a failli marcher.
"France is the new Germany." Le tweet est signé par l'inégalable Gary Lineker, celui-là même qui lança la phrase célèbre "le football est un sport qui se joue à 11 contre 11 et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne" après une cruelle défaite de l'Angleterre en demi-finale de la Coupe du monde 1990. L'ancien international n'a certainement pas tort dans son raisonnement. La France, à défaut d'être brillante et joueuse, est d'une précision chirurgicale et faite d'un mental d'acier. Malmenée pendant 45 minutes face à une belle équipe d'Allemagne, elle a trouvé les ressources en quelques occasions pour mettre à mal la plus grande nation européenne de football. Pourtant, malgré cette sixième défaite en une année, l'Allemagne et Joachim Löw ont des raisons de trouver des motifs de satisfaction.
Les champions du monde sur la sellette
Après la faillite de samedi dernier contre les Pays-Bas (3-0), les champions du monde 2014 allemands ont encore plus tremblé. Exit les Müller, Draxler, Boateng (sur blessure) du 11 de base. Löw, au stade de France, avait décidé d'innover. Il a sorti une composition flanquée de 5 nouveaux titulaires par rapport aux Pays-Bas avec seulement trois mondialistes brésiliens (Hummels, Kroos et Neuer). Süle a rassuré derrière, tout comme Schulz et Ginter. Ce dernier a (presque) éteint Mbappé qui n'était pas dans un grand soir. Gnabry et Sané ont réalisé une excellente première mi-temps malgré des erreurs techniques flagrantes par moments. Avec un peu plus de précision, l'ailier de Manchester City aurait d'ailleurs pu offrir sur un plateau le 0-2 à Timo Werner. La grosse déception de la soirée c'est (encore) le poste de numéro 9 occupé par ce Werner. Inexistant, pas dans le bon tempo, l'attaquant du RB Leipzig n'a pas du tout rassuré les supporters germaniques.
Le replacement de Joshua Kimmich dans l'entrejeu au côté de l'expérimenté Toni Kroos a été une véritable réussite. Grâce à sa technique, sa malice et sa vista, le joueur du Bayern Munich a prouvé qu'il pouvait être un taulier à l'avenir à ce poste. 
Soutien du président de la fédération 
Joachim Löw n'aurait certainement pas résisté à une nouvelle déroute contre la France. Défaite il y a eu mais dans le contenu, l'Allemagne était sans doute la meilleure équipe sur l'ensemble du match. Mais voilà, les champions du monde sont tellement efficaces qu'il en fallait plus pour les faire tomber. Le sélectionneur allemand a fustigé, à raison, le penalty inexistant sifflé en faveur de la France sur Matuidi qui a scellé le score. Le petit grain de chance qui fait la différence tourne en ce moment du côté de l'Hexagone. "Ce que l'on a vu aujourd'hui a quelque chose d'une transition", a souligné le président de la puissante fédération allemande de football, Reinhard Grindel.  "Il y a énormément de positif à retirer de cette performance." 
Löw semble, enfin, avoir pris la mesure de la tâche qu'il lui reste à accomplir. Reconstruire une Allemagne qui vient de connaître la pire période de son histoire en football est le défi qui l'attend. Quand on connaît où était l'Allemagne au début des années 2000 et comment, déjà, Löw l'a transfiguré à l'époque avec Jürgen Klinsmann, on ne doute pas des capacités de technicien à le réaliser. Reste à observer si la transition en douceur qu'il vient d'opérer va réussir où si elle devra obligatoirement passera par un nouveau coach.

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