Gareth Bale, le donjon des Dragons
- Publié le 09-09-2018 à 08h00
- Mis à jour le 09-09-2018 à 14h59
À 29 ans, il est le leader incontesté d’une équipe désormais coachée par Ryan Giggs Oui, il existe une rivalité certaine entre l’Angleterre et le pays de Galles. Pourtant, les deux sélections sont en train de prendre un chemin comparable. Alors que Gareth Southgate a donné un coup de neuf à son noyau, Ryan Giggs a, lui aussi, rafraîchi son équipe.
Intronisé en janvier 2018, l’ancien milieu de terrain a dirigé son premier match officiel avec les Dragons, remporté facilement contre l’Irlande (4-1), et s’apprête à affronter le Danemark de Christian Eriksen pour la deuxième journée de Ligue des Nations.
Giggs n’a pas hésité à sélectionner et surtout titulariser de tout jeunes joueurs : Ethan Ampadu au milieu (Chelsea, 17 ans), Chris Mepham en défense centrale (Brentford, 20 ans) et David Brooks (Bournemouth, 21 ans) sur l’aile droite de son 4-2-3-1.
Trois éléments encore tendres, mais lancés dans le grand bain sous le regard approbateur de Gareth Bale, devenu une sorte de figure paternelle au sein du groupe gallois. "Ils se sont bien intégrés et ont été géniaux", a réagi le boss à juste après la victoire, comme pour adouber ses jeunes écuyers. "Gareth est une superstar, mais il fait vraiment partie d’un groupe de potes et c’est super de voir ça", dit Giggs de son buteur. "Parfois, les gars le chambrent un peu, mais en sachant très bien quelle est sa stature."
Délesté de Cristiano Ronaldo au Real Madrid, le chef de file des Dragons a repris place sur la droite d’un 4-3-3 classique, sans se contenter d’entrées au jeu ou de sorties précoces. Avec déjà trois buts et deux passes décisives en quatre rencontres, Bale continue de planer, comme il le fit le 26 mai dernier en finale de la Ligue des Champions.
Cette confiance totale rejaillit sur ses équipiers en sélection. Encore sous le choc de leur non-qualif’pour le Mondial, les Britanniques veulent continuer à faire fructifier leur formidable Euro 2016 (argh…) en prouvant que leur installation dans le subtop européen n’avait rien de chanceux ou de temporaire.
Cela passe par Bale, dont l’importance est plus que jamais évidente, avec encore un but et un assist claqués face à l’Irlande, précisément la nation qui l’avait privé de Coupe du monde en octobre dernier. Un match qu’il n’avait d’ailleurs pas disputé à cause d’une blessure au mollet…
"Le boulot de Ryan est 50 % plus facile quand Bale est fit", affirme Dean Saunders, ancien international gallois, à Sky Sports. "Je sais que ce n’est qu’un seul joueur, mais il fait tellement la différence. S’il est en forme, on peut battre tout le monde."
Celui-ci a d’ailleurs bien compris que sa mission ne se cantonnait pas à être efficace sur le pré, mais également à guider ses jeunes collègues. "On voulait sortir quelque chose pour notre public, nous-mêmes et pour envoyer un message, montrer de quoi nous sommes capables", a-t-il lâché après cette première réussie sous Giggs. C’est chose faite, avec en figure de proue un avant en pleine confiance, qui a endossé à la perfection le costume de patron.
Celui qu’il pourrait également enfiler du côté de Madrid…