MPH n’a pas peur des jeunes
- Publié le 21-08-2018 à 18h59
- Mis à jour le 21-08-2018 à 18h58
Le coach a toujours aimé lancer un espoir dénué d’expérience dans ses clubs Partout où il est passé, Michel Preud’homme a été dans l’obligation d’aligner des résultats tant les ambitions de ses différentes directions étaient importantes. Beaucoup d’entraîneurs n’auraient donc pas eu l’audace de donner un petit peu de confiance à des jeunes, par crainte que leur rendement, parfois irrégulier, soit insuffisant au cours d’une rencontre. La saison dernière, Ricardo Sa Pinto avait d’ailleurs expliqué, juste avant le début de la campagne, qu’il n’aurait pas l’occasion de donner une chance à un espoir.
Visiblement, le nouveau technicien liégeois ne partage pas cette philosophie. Certes, la victoire était déjà acquise sur la pelouse de Lokeren lorsqu’il a offert une première apparition à William Balikwisha mais il n’avait déjà pas hésité à le placer sur le banc lors de la visite de La Gantoise. Ce n’est pas une surprise car depuis ses débuts sur le banc, Michel Preud’homme surveille avec beaucoup d’attention ce qui se passe dans les centres de formation.
Lors de son premier passage au Standard, il avait offert un vrai temps de jeu au jeune Jonthan Walasiak (333 minutes), qui n’avait disputé qu’une seule minute au cours de la campagne précédente. Ce n’était pas une exception car lors de son deuxième passage à Sclessin, c’est un certain Axel Witsel qui avait été lancé sous sa tutelle face au Brussels. Réginal Goreux, Yanis Papassarantis et Vito Villano avaient suivi dès la saison suivante pour participer pleinement au titre décroché par les Liégeois. "Il fallait montrer une bonne mentalité et écouter ce qu’il disait", explique Vito Villano.
Tous n’ont pas réussi à survivre au départ de MPH. Les deux derniers nommés sont rapidement retombés à l’échelon amateur, mais pratiquement tous sont parvenus à survivre dans le football moderne. Cela a été le cas d’Ibrahima Conte, par exemple, qui avait reçu ses huit premières minutes professionnelles avec La Gantoise grâce à l’ancien meilleur gardien du monde.
Ce fut aussi le cas d’Ola John, lancé à Twente et qui évolue maintenant au Vitoria Guimaraes, ou encore, bien entendu, d’Obbi Oulare. Hormis le puissant attaquant, les autres Brugeois qu’il a lancés n’ont pas confirmé tous les espoirs placés en eux, que ce soit Nikola Storm (aujourd’hui à Malines), Sander Coopman (de retour de prêt au Club) ou encore Ahmed Touba (cinq apparitions en 2017/2018).
Michaël Franken