Mondial 2018: tous derrière De Gea
Critiqué en Espagne après son erreur face au Portugal, le portier peut compter sur le soutien de ses équipiers et de Hierro.
- Publié le 20-06-2018 à 17h33
- Mis à jour le 20-06-2018 à 17h34
Critiqué en Espagne après son erreur face au Portugal, le portier peut compter sur le soutien de ses équipiers et de Hierro. La Coupe du Monde a ce pouvoir. Celui de magnifier une performance, par sa puissance médiatique. Mais elle peut aussi avoir l’effet inverse. Surtout lorsqu’on est gardien et que l’on commet une erreur, devant les yeux de la terre entière. David De Gea en a fait les frais, vendredi dernier, lors de l’entrée en lice de l’Espagne, face au Portugal. Car si le spectacle a été intense et la justesse technique magnifique durant 90 minutes, le portier de la Roja, lui, a quitté la pelouse tête baissée. Rongé par cette erreur qui avait permis au Portugal de mener 2-1 juste avant la pause, lorsque le dernier rempart de Manchester United n’a pu capter une frappe a priori anodine de Cristiano Ronaldo.
Une grossière faute impardonnable pour les si exigeants médias espagnols. Certains d’entre eux réclamant même la titularisation de Kepa Arrizabalaga, le gardien de l’Athletic Bilbao, pour la rencontre de mercredi, face à l’Iran.
Mais cela n’arrivera pas. Non seulement parce qu’il ne faut pas être un grand connaisseur pour savoir que De Gea est l’un des meilleurs gardiens au monde depuis plusieurs saisons maintenant. Mais aussi parce que le vestiaire de la Roja fait front derrière lui.
"Nous sommes une famille. La vie continue et David est un super gardien", avait indiqué d’emblée Diego Costa en zone mixte, après le partage face au Portugal de Cristiano Ronaldo. "Il est déjà suffisamment grand, il est habitué et il sait qu’on se troue tous parfois. Dans quatre jours il aura une nouvelle opportunité pour montrer son talent", avait enchéri Isco. Avant que Fernando Hierro ne monte à son tour au créneau.
"On sait qu’il y a des joueurs qui peuvent être dans un bon ou mauvais jour. C’est quelque chose d’humain et nous ne doutons pas de nos joueurs. Il est des nôtres", avait indiqué le sélectionneur de la Roja vendredi soir, à chaud. Avant de confirmer sa confiance en De Gea quelques heures plus tard. "Comment est-il ? Très calme", a précisé l’ancien défenseur du Real Madrid. "Il s’entraîne comme toujours et nous savons ce qu’est le football. Il a toute notre confiance. J’ai des idées claires. Je sais que les athlètes ont besoin de confiance et pas seulement dans les bons moments."
Sous-entendu : pas question de ne pas titulariser De Gea face à l’Iran. Une hypothèse dont la simple insinuation a irrité le gardien espagnol. "Si à chaque erreur, il faut remplacer un joueur… Mentalement et physiquement, je me sens très bien", a précisé le portier espagnol. "Je crois que la presse critique espagnole est dure avec moi, je ne les vois pas parler bien de moi. Je crois qu’il y a beaucoup de gens qui ne m’ont pas défendu quand ils auraient pu le faire. Je n’ai tué personne, c’est une erreur, c’est quelque chose de normal… Mais je retiens surtout le soutien de mes coéquipiers."
Qui ont une confiance absolue en leur dernier rempart. Mais qui espèrent aussi qu’il ne reproduira plus le même genre d’erreur dans l’immédiat…