Mondial 2018: où en sont les favoris ?
Les principaux prétendants au titre en ont terminé avec leur préparation. Tour d’horizon de leur état de forme.
- Publié le 11-06-2018 à 11h51
Les principaux prétendants au titre en ont terminé avec leur préparation. Tour d’horizon de leur état de forme.
ALLEMAGNE Une pointe de doute
Si l’Allemagne a mis fin à sa pire série depuis 1988 en renouant avec la victoire contre l’Arabie saoudite (2-1) après cinq matches sans succès, cette ultime sortie amicale n’a pas effacé intégralement les doutes escortant les champions du monde en titre. Si Manuel Neuer est prêt, ses partenaires manquent de réalisme autant défensivement qu’offensivement. "C’est comme si on avait tout raté", a soupiré Sami Khedira au terme d’une rencontre où Joachim Löw a tenu le même discours teinté d’optimisme que depuis le début de la préparation : "Je ne me fais pas de souci, je sais que nous devons progresser, mais nous serons prêts quand le tournoi commencera."
ARGENTINE
Bien entourer Messi
L’annulation polémique de son match amical en Israël laisse l’Argentine dans le flou. Les vice-champions du Monde n’ont disputé qu’un match contre de trop faibles Haïtiens (4-0) pour avancer sur le principal chantier qui consiste à bien entourer Lionel Messi, auteur d’un triplé lors de cette rencontre. D’autant que l’Albiceleste se présente délesté de deux titulaires, Romero dans les buts et Lanzini dans l’entrejeu. "Il faut espérer que Leo soit dans les meilleures conditions car nous dépendons vraiment de lui", n’a pas caché dans le Guardian Javier Mascherano.
BRÉSIL
Neymar est en forme
Un succès plein de maîtrise contre la Croatie (2-0), un autre plus brillant encore en Autriche (0-3) : la Seleçao a confirmé ses prétentions lors de sa préparation. Aligné une mi-temps lors du premier match, Neymar a inscrit un nouveau bijou en restant 84 minutes sur le terrain pour prouver que sa blessure au pied était définitivement oubliée. Dans le sillage du crack, la Seleçao séduit et se montre aussi solide derrière où un Parisien (Thiago Silva) a pris la place d’un autre (Marquinhos).
ESPAGNE
Une attaque à trouver
Invincible depuis vingt matches où elle a chaque fois marqué, l’Espagne s’avance avec ses certitudes mais aussi certains réglages à effectuer après son nul contre la Suisse (1-1) et sa victoire difficile contre la Tunisie (1-0). Parmi les choses à améliorer figure l’efficacité offensive. "Dans notre dernier match, Iago Aspas et Diego Costa ont commencé, Rodrigo est entré plus tard. Là, c’était l’inverse", a jugé Julen Lopetegui qui a terminé le match contre la Tunisie avec une défense à trois et une probante association Aspas-Costa. Ce dernier a marqué des points et devrait être titulaire contre le Portugal, avec David Silva, la dernière place se jouant entre Rodrigo, Aspas mais aussi Asensio et Vazquez.
FRANCE
Une animation en question
Si les victoires contre l’Irlande (2-0) et l’Italie (3-1) ont mis en lumière sa force de frappe offensive, le nul contre les USA (1-1) a rappelé tout le chemin que la France devait encore parcourir. Défensivement, Djibril Sidibé a montré certaines limites à droite et se retrouve menacé par le plus défensif Benjamin Pavard. Offensivement, le trio formé par Kylian Mbappé, Olivier Giroud et Antoine Griezmann s’est souvent marché dessus. "On met en place un nouveau système, on essaie de le travailler, de le mettre à notre sauce, il nous reste une semaine pour le perfectionner", a reconnu l’attaquant de l’Atletico.
PORTUGAL
"Pas encore au niveau"
Un nul inquiétant contre la Tunisie (2-2) puis un autre plus rassurant face aux Diables (0-0) et un succès facile devant une très faible Algérie (3-0), la campagne de préparation du Portugal agit comme un trompe-l’œil qui ne trompe par Fernando Santos. "On a fait de bonnes choses mais il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Nous ne sommes pas encore au niveau", a estimé le sélectionneur qui a vu ses hommes retrouver une certaine assise défensive alors que Gonçalo Guedes a marqué des points et que Cristiano Ronaldo a joué 74 minutes face aux Algériens. "Nous allons grandir pendant la Coupe du Monde", souligne le technicien. Il rappelle : "Je n’ai jamais vu une équipe à son maximum d’entrée." Les champions d’Europe, opposés à l’Espagne pour commencer, devront pourtant s’en rapprocher.