Merveille Goblet, 24 ans et ancien gardien du Standard, est aujourd'hui sans club: "Je serai moins difficile après cette année blanche"
Depuis la fin de son aventure au Freethiel, l’ancien Standardman Merveille Goblet est sans club et le terrain lui manque.
- Publié le 15-03-2019 à 05h48
- Mis à jour le 15-03-2019 à 06h49
Depuis la fin de son aventure au Freethiel, l’ancien Standardman Merveille Goblet est sans club et le terrain lui manque. Comme beaucoup d’autres anciens Liégeois, le gardien de 24 ans n’a pas réussi à percer à Waasland-Beveren. Il se défend de n’avoir "jamais clairement reçu" sa chance.
Merveille, que devenez-vous depuis la fin de votre contrat à Waasland-Beveren l’été dernier ?
"Je suis sans club depuis la fin de mon contrat à Waasland-Beveren et suis actuellement au chômage."
Que s’est-il passé à Waasland ?
"Je n’ai pas resigné là-bas, tout simplement. Un an avant la fin de mon contrat, ils m’ont proposé de prolonger pour trois ans mais j’ai refusé. Ça a de nouveau été en négociations jusqu’en mai mais ça n’a pas abouti."
Pourquoi n’avez-vous pas voulu prolonger ?
"Je n’étais d’une part pas content de ma revalorisation salariale. D’autre part, ils ne m’ont pas donné clairement ma chance. Chaque fois, j’ai commencé et fini la saison en jouant quelques matchs au milieu mais je n’ai jamais reçu ma chance sur le long terme parce qu’à chaque fois un gardien d’un club du top 6 arrivait (NdlR : Roef et Köteles)."
Comment se fait-il que vous soyez aujourd’hui sans club ?
"J’ai reçu des propositions d’équipes des pays de l’Est, dont une offre concrète en juin des Roumains du FC Botosani (NdlR : qui vient de manquer d’un point les playoffs pour le titre). Ils me proposaient le poste de numéro un avec un meilleur salaire qu’à Beveren."
Pourquoi n’avez-vous pas signé ?
"C’était au début du mercato et je ne me voyais pas aller dans les pays de l’Est à cette époque, surtout que j’ai des amis qui y ont été et qui m’ont dit que les paiements n’étaient pas toujours réalisés. Je n’avais donc pas confiance et je préférais rester de ce côté du continent. Mais je regrette un peu parce que j’aurais pu y aller et jouer, tandis que maintenant je me retrouve sans rien. Je pensais aussi que je pourrais recevoir une meilleure offre mais le temps est passé et on est arrivé en juillet avec des équipes qui avaient déjà leur gardien pour la saison suivante."
Il n’y a pas eu d’autres offres ?
"Si, mais le niveau était trop bas en Belgique, ou dans des divisions inférieures à l’étranger. En tant qu’international espoir et avec beaucoup de matchs en D1, je ne voulais pas redescendre."
Depuis lors, y a-t-il eu d’autres contacts ?
"L’Union Saint-Gilloise est venue en décembre pour que je puisse m’entraîner parce qu’ils avaient un gardien blessé (NdlR : Anders Kristiansen). Il est revenu de blessure en janvier et ils ne voulaient donc pas avoir quatre gardiens sous contrat. J’ai continué à m’entraîner avec eux parce que le coach des gardiens était satisfait de moi. Cela a été bénéfique car je suis toujours au top physiquement. J’ai fait les tests de masse grasse et les tests physiques, tout était positif."
Votre taille (1m80) vous est-elle préjudiciable à une époque où les clubs privilégient des gardiens très grands ?
"Avant que je ne commence ma carrière professionnelle, ça a un peu joué. Mais désormais, les clubs regardent davantage les performances sur le terrain que la taille, même si c’est évident qu’un gardien plus grand aura un avantage."
De quoi votre avenir sera fait ?
"Je vais terminer cette année blanche et on verra ce qui va se passer la saison prochaine, mais je serai moins difficile. Je suis encore jeune et le plus important pour moi est de jouer. Les mois de mars et d’avril vont être un peu calmes mais à partir de début mai, il faudra déjà regarder pour la saison prochaine parce que c’est à ce moment que les clubs commenceront à faire leur équipe."
Quelles sont les pistes privilégiées ?
"Soit je vais à l’étranger dans un club où je peux prendre de l’expérience et jouer des rencontres parce que le terrain me manque. Mais je ne suis pas contre une position de deuxième gardien dans un bon club, où je pourrais apporter de la concurrence. J’ai déjà eu des propositions en D1 Amateurs, mais ce n’est pas mon premier choix et j’ai refusé parce que je sais que j’ai le niveau pour jouer plus haut. Je l’ai encore vu à l’Union. Ce n’est pas ma priorité parce qu’ils ont déjà leurs gardiens mais, si l’un d’eux est prêté ou se blesse, il y a des chances qu’on pense à moi."