Pourquoi Chelsea a refusé d'envoyer Batshuayi à Monaco et Tottenham

Le Diable a fini par atterrir à Crystal Palace. Après un mois de tractations. Récit.

Michy Batshuayi n’est pas sujet au stress. Heureusement pour lui. Le mois de janvier qui vient de s’écouler a pourtant été l’un des plus tendus, l’un des plus incertains de sa carrière. Jusqu’à ce que son prêt à Crystal Palace soit concrétisé. Au finish. L’histoire commence à Valence où l’entraîneur ne voulait plus de lui. Elle aurait pu s’écrire ailleurs. À Monaco par exemple. Très vite, Batsman a trouvé un accord avec le club de la Principauté sous la forme d’un prêt sans option d’achat. Longtemps, son entourage a travaillé, multiplié les discussions pour qu’aboutisse cette piste. Qui a fini par capoter.

Parce que Thierry Henry a été démis de ses fonctions. En partie seulement. L’opération aurait pu se conclure nettement plus vite. Sauf que si les relations entre les directions monégasques et londoniennes ont l’air en apparence plutôt bonnes, gratter le vernis permet de constater que le passage, compliqué, de Cesc Fabregas en Principauté a rendu les choses bien plus difficiles. Et le Diable s’est retrouvé prisonnier d’une guerre d’egos entre les deux clubs, une notion très importante pour les deux clans russes qui se sont affrontés et qui n’ont pas lâchés.

Forcément, sa situation devenue trop complexe à Valence a ravivé d’autres intérêts. Et notamment ceux de Tottenham. Mauricio Pochettino est convaincu de longue date du potentiel de l’attaquant que son mentor Marcelo Bielsa lui a recommandé. La blessure d’Harry Kane a créé un besoin que MB aurait pu assouvir. Les Spurs étaient d’ailleurs prêts à mettre les grands moyens avec une offre assez dingue de 6 millions d’euros pour cette seconde partie de saison déjà bien entamée. Avec les 1,8 million déjà payé par Valence, Chelsea aurait alors obtenu 7,5 millions pour le prêt de son attaquant sur l’année. Un montant à mettre en perspective avec le prêt de Gonzalo Higuain à l’AC Milan à 6 millions la saison. Mais pour l’état-major des Blues, la rivalité avec les Spurs ne permettait pas une pareille opération. D’autres clubs sont alors entrés dans la danse.

Everton, d’abord, sous la forme d’un transfert sec qui a longtemps été souhaité par Chelsea, un prêt chez les Toffees n’étant pas possible d’un point de vue réglementaire (Zouma est déjà prêté par Chelsea à Everton et la Ligue anglaise ne permet pas à deux clubs de se prêter plus d'un joueur simultanément). Mais l'offre des Toffees ne satisfaisait pas les Blues (35 millions côté offre, 40 côté demande).

West Ham et le Betis ensuite. Puis Crystal Palace qui a fini par finaliser le deal. L’intérêt des Eagles pour Batsman est l’un des plus anciens : déjà à l’époque où le Diable brillait à Marseille, les Londoniens avaient été tout proche de parvenir à un accord avec l’OM. Près de trois ans plus tard, ils pourront enfin l’aligner. Après un mois de tractations intenses.