Ce qui attend Ciman à Dijon
Le Diable a rejoint une équipe joueuse avec un entraîneur qui monte et évoluera avec Yoann Gourcuff
- Publié le 29-08-2018 à 16h37
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h50
Deux Belges en tête de la Ligue 1 ? La situation a le don d’amuser Thomas Meunier . Que le Paris SG ait commencé son championnat par trois victoires n’est pas étonnant. Que Dijon, qu’a rejoint Laurent Ciman, en ait fait de même reste plus surprenant. En s’imposant à Montpellier (1-2) puis contre Nantes (2-0) et enfin, de manière spectaculaire à Nice (0-4) , les Bourguignons se sont affirmés comme une petite sensation en ce début de saison. “On a engrangé de la confiance et on peut s’appuyer sur des matches références mais le risque d’enflammade existe. Si on perd notre discipline, cela deviendra vite compliqué” , a averti l’entraîneur Olivier Dall’Oglio au sujet d’un groupe qui surfe sur sa 11e place de l’an dernier, soit le meilleur classement de l’histoire d’un club peut-être jeune mais structuré autour d’un vrai projet. Présentation.
Un entraîneur qui monte
L’arrivée d’Olivier Dall’Oglio sur le banc a suivi celle d’Olivier Delcourt à la présidence à la fin de la saison 2011/12 quand le DFCO a fait une incursion express en Ligue 1. Retomber en Ligue 2 a fait naître l’envie de s’y installer. Et le club a mis quatre saisons avant de retrouver l’élite. Avec toujours à sa tête Dall’Oglio dont la longévité en France n’est supplantée que par Stéphane Moulin, en poste à Angers depuis 2011.
Pour sa première expérience dans le monde pro, lui qui a d’abord été en Bourgogne co-responsable de la formation puis adjoint, a imposé sa griffe, faisant de sa formation une équipe joueuse et spectaculaire.
Sans stars, Dijon a terminé la saison dernière avec la cinquième meilleure attaque (55 buts) derrière le Big Four français: Paris, Monaco, Lyon et Marseille.
Ce qui a valu à Dall’Oglio de figurer parmi les quatre nommés pour le prix d’entraîneur de l’année en compagnie d’Unai Emery (Paris SG), Leonardo Jardim (Monaco) et Rudi Garcia (Marseille), lui qui articule majoritairement son 4-3-3 avec un état d’esprit offensif.
Un effectif stable et renforcé
Avec ses 32 millions d’euros de budget (soit le 14e de Ligue 1), Dijon n’a pas fait de folie cet été, capitalisant sur un effectif qui a donné satisfaction l’an passé. Le départ du gardien Baptiste Reynet vers Toulouse était programmé depuis un an et Runar Alex Runarsson, le fils de Runar Kristinsson, l’ancien joueur et entraîneur de Lokeren, est venu le remplacer.
Le gardien international islandais présent à la Coupe du Monde (3 sélections) a signé des débuts séduisants. Numériquement, le retour de prêt du Portugais Xeka à Lille a été compensé par l’arrivée spectaculaire de Yoann Gourcuff, ravi de rejoindre “une équipe qui propose un jeu séduisant” .
L’énigmatique mais doué meneur de jeu (32 ans) a disputé deux bouts de matches. Avoir conservé l’international tunisien Naim Sliti, remuant milieu offensif, ou le très athlétique avant-centre et capitaine Julio Tavares, trois buts déjà cette saison, sont d’autres signes forts alors que le jeune milieu Enzo Loiodice (17 ans) a fait des premiers pas remarqués tout comme le milieu offensif Jules Keita.
Une défense qui se cherche
Si Dijon a beaucoup marqué l’an passé, l’équipe a encore plus encaissé terminant avec 73 buts concédés, soit le deuxième plus mauvais total de l’élite derrière Metz, dernier et relégué. Avec le retour de prêt à Sunderland de Papy Djilibodji, le recrutement d’un leader défensif a été érigé en priorité. Et Ciman arrive pour endosser ce rôle aux côtés des plus athlétiques Wesley Lautoa et Cédric Yambéré épaulés depuis cet été par le Marocain Nayef Aguerd, venu de Rabat.