Mehdi Bayat président de l'Union belge: du sang neuf pour chasser les dinosaures
Bien sûr, le cumul n'est pas idéal. Mehdi Bayat sait qu'il devra se montrer irréprochable. Un édito de Benoît Delhauteur.
- Publié le 23-06-2019 à 17h23
- Mis à jour le 24-06-2019 à 13h19
Bien sûr, le cumul n'est pas idéal. Mehdi Bayat sait qu'il devra se montrer irréprochable. Un édito de Benoît Delhauteur.
Mehdi Bayat président de l'Union belge: ces derniers jours, cette nomination a animé les coulisses du foot belge et depuis samedi, elle s'est invitée dans toutes les conversations des amateurs de foot dans notre Royaume, où l'on ne fait décidément jamais les choses comme les autres.
Le premier constat, flagrant, c'est que c'est un fameux coup de jeune pour l'image de la Fédération. Le président de l'UB, c'est d'abord le visage et la voix de notre football auprès de l'Uefa, de la Fifa et des fédérations étrangères. Il faut bien avouer que ce n'était pas la force des deux derniers présidents, François De Keersmaecker et Gérard Linard, même si ce dernier a réalisé un travail précieux sur le plan financier. Avec Mehdi Bayat, l'UB tient enfin un président charismatique, capable d'envoyer des signaux forts. Ce sera utile, dans une société contemporaine où la façon de passer le message compte parfois plus que le message lui-même. Ça le sera d'autant plus dans une Fédération qui éprouve beaucoup de difficultés à se débarrasser de ses vieux dinosaures, réfractaires au changement…
Naturellement, la question du cumul fait débat est elle est légitime. Mehdi Bayat sera contraint d'appliquer la transparence qu'il a promise. C'est surtout vrai concernant l'arbitrage : le dirigeant de club ne pourra pas se permettre le moindre écart par rapport aux hommes en noir.
Au final, ce n'est pas idéal qu'un dirigeant de club soit président de l'UB. Mais dans un petit milieu qui manque de vrais leaders, autant avoir quelqu'un de compétent pour orienter la stratégie fédérale, afin d'exploiter au mieux le potentiel des Diables et d'en faire profiter le foot amateur. Compétent, Mehdi Bayat l'est. A lui, maintenant, de relever ce fameux défi. En se montrant irréprochable, tant certains (dont les amateurs flamands) l'attendent déjà au tournant.