Mbappé, Rashford, Sané…: que donnerait l’Euro Espoirs si on rappelait tous les A ?
Mbappé, Rashford et Sané auraient pu être à l'Euro. Déjà alléchant, le plateau de l’Euro Espoirs aurait pu être encore plus beau: démonstration chez les favoris.
- Publié le 11-06-2019 à 15h58
- Mis à jour le 11-06-2019 à 16h27
Mbappé, Rashford et Sané auraient pu être à l'Euro. Déjà alléchant, le plateau de l’Euro Espoirs aurait pu être encore plus beau: démonstration chez les favoris.
Le sélectionneur de l’Italie Luigi Di Biagio se plait à le rappeler : "C’est peut-être l’Euro Espoirs le plus relevé de toute l’histoire." Sur la ligne de départ de cette 22e édition qui débute ce dimanche avec pour les Diablotins un match contre la Pologne ne manque presque aucune des principales nations européennes, à l’exception peut-être du Portugal et des Pays-Bas.
Habitués des sacres chez les jeunes, les Lusophones connaissent un creux générationnel en matière d’homogénéité même si certains petits phénomènes émergent déjà plus haut tels Ruben Dias, Ruben Neves, Joao Felix ou Gonçalo Guedes.
Pour les Bataves , le problème ne renvoie pas aux talents hors norme dans les joueurs éligibles mais aux besoins très prononcés des A de se réinventer et donc de miser sur la jeunesse des Matthijs de Ligt, Frenkie de Jong, Donny van de Beek ou Steven Bergwijn. Du côté des Diablotins, seul Youri Tielemans a déjà franchi le cap en intégrant les A. Chez les grands favoris du tournoi, le vivier se veut vraiment effrayant. La preuve dans cette fiction révélatrice aussi des ressources à disposition mais qui, côté italien, a pris les contours d’une réalité assez incroyable.
Le onze francais virtuel: quatre champions du Monde sélectionnables…
Les Bleuets ont impressionné les Diablotins par leur densité physique et leur qualité technique. Notamment dans les couloirs, que ce soit offensivement ou défensivement.
À droite comme à gauche de la défense, Benjamin Pavard et Lucas Hernandez auraient pu encore disputer l’Euro. Tout comme deux autres champions du Monde : Ousmane Dembélé et bien évidemment le phénomène Kylian Mbappé. Respectivement de retour et nouvellement appelé chez les A ces derniers mois, Kingsley Coman et Tanguy Ndombélé complètent une équipe qui aurait été effrayante sur le papier. À noter que parmi les joueurs appelés par Sylvain Ripoll, aucun n’a encore eu l’honneur d’être retenu chez les grands, le plus proche en étant le Lyonnais Houssem Aouar.
Le onze anglais virtuel: une attaque de feu
Le renouveau anglais n’est pas une chimère. Gareth Southgate a mené l’an passé jusqu’en demi-finale la sélection la plus jeune de toute l’histoire des Three Lions. Trent Alexander-Arnold, Joe Gomez, Ruben Loftus-Cheek, Dele Alli et Marcus Rashford étaient tous en Russie. L’abondance de bien est plurielle. Elle touche tous les compartiments du jeu puisque dans cette équipe, parmi les éléments présents en Italie à partir de ce week-end, seuls le gardien Angus Gunn, Ryan Sessegnon (19 ans seulement) et James Maddison, très en vue à Leicester cette saison aux côtés de Youri Tielemans, peuvent prétendre à une place de titulaire
Offensivement, en plus de Rashford deux autres pépites ont explosé cette saison, Callum Hudson-Odoi à Chelsea et Jadon Sancho à Dortmund. Ce qui laisse rêveur.
Le onze italien virtuel: l’avenir est au présent
Le rajeunissement est devenu un impératif pour le football italien. Depuis que Gianluigi Donnarumma a ouvert la brèche, pas moins de onze joueurs s’y sont engagés. Le gardien apparaît comme l’exception qui confirme la règle puisqu’en accord avec Roberto Mancini, le sélectionneur des Espoirs Luigi Di Biagio s’est passé de lui. Mais il peut s’appuyer en revanche sur une ossature de joueurs qui fréquentent les A, comme ce fut le cas ce mois-ci. Avec notamment les Romains Nicolo Zaniolo et Lorenzo Pellegrini au milieu.
Le phénomène est encore plus marquant devant : amené à former le trio d’attaque des Espoirs, Moise Keane, Patrick Cutrone et Federico Chiesea pourrait aussi être titularisé par Mancini.
Le onze idéal espagnol: un milieu en acier trempé
Les noms sont peut-être un peu moins ronflants que du côté des autres nations. Mais il inspire le respect, avec notamment offensivement Santi Mina (Valence) et surtout le futur coéquipier d’Eden Hazard au Real Marco Asensio. Défensivement, le latéral droit Alvaro Odriozola que le Brainois retrouvera à l’entraînement évolue lui aussi au Real et Mario Hermoso (Espanyol) incarne la nouvelle vague des défenseurs centraux. Mais la qualité du réservoir se situe surtout dans l’entrejeu avec cette propension espagnole à sortir de très bons milieux de terrains : si Fabian Ruiz qui sort d’une saison pleine à Naples sera présent dans un pays où il a pris une dimension cette saison, il aurait pu être accompagné de Rodri, le récupérateur de l’Atletico Madrid déjà installé en A. Où Mikel Oyarzabal, Dani Ceballos et Pablo Fornais ont déjà été vus…
Le onze idéal allemand: du très lourd partout
Depuis 2006, l’Allemagne mise encore et toujours sur les jeunes. Avec un accroissement du phénomène depuis la Russie. Ce qui donne des contours de dream-team à cette équipe fantasmée. Défensivement, Stefan Kuntz peut compter sur Lukas Klostermann considéré comme le futur latéral droit de la Mannschaft où il a déjà évolué comme Jonathan Tah. Nicklas Süle, indiscutable au Bayern, et Thilo Kehrer ne sont pas redescendus alors qu’à gauche, le Monégasque Benjamin Henrichs, déjà vu en A, sera en Italie.
Au milieu, Julian Weigl aurait lui aussi pu être appelé. Offensivement, le quatuor Leroy Sané (Manchester City), Kai Havertz (Leverkusen), Serge Gnabry (Bayern), Timo Werner (RB Leipzig) s’est déjà imposé comme celui de la Mannschaft. Lourd. Très lourd.