"Les supporters du Standard me respectent"
- Publié le 18-05-2018 à 19h06
Pour l’administrateur délégué du Sporting, entendre son nom scandé à Sclessin est de bonne guerre. "Cela fait partie du folklore" La scène se passe lundi soir, lors du Gala du footballeur pro, organisé à Bruxelles. Olivier Renard et Alexandre Grosjean s’avancent, sourire en coin, vers Mehdi Bayat. "Comment ça va, Mehdi?", lui demandent les deux décideurs liégeois. "Comme vous il y a six mois", répond l’administrateur délégué du Sporting.
"Il vaut mieux en rigoler", nous explique-t-il. "C’est la vie et le foot. Les choses changent rapidement. À la mi-temps du dernier match de phase classique à Ostende, le Standard était en enfer. Et 45 minutes plus tard, ils étaient au paradis."
Et ils s’y éclatent. Tout en scandant le régulièrement le nom de Mehdi Bayat (accompagne du désormais célèbre "on va tout casser chez toi") en tribune.
"Je trouve cela de bonne guerre", sourit le décideur carolo. "Je n’ai absolument aucun souci avec cela car cela fait partie du folklore du football. Ce n’est pas dérangeant. J’en rigole, même. Quand tout un stade scande ton nom, cela veut dire, d’une certaine manière, que ces supporters me respectent. Que j’ai peut-être réussi à créer une rivalité avec eux."
Regrette-t-il tout de même d’avoir qualifié Charleroi de premier club wallon ? "Je pense qu’on a souvent déformé mes propos. J’ai toujours dit que Charleroi est la première ville francophone de Belgique. Et à un moment donné, bien précis, les journalistes m’ont dit que Charleroi était devenu le premier club wallon. J’ai donc fait un constat sur le moment. Sur les trois dernières saisons, le Sporting s’était effectivement mieux positionné que le Standard. Mais depuis trois mois, le Standard a repris du poil de la bête et se positionne à nouveau comme un top club en Belgique. Et c’est tant mieux !"
Car la concurrence entre les deux clubs les pousse à évoluer. "Il y a aujourd’hui une vraie rivalité entre le Standard et Charleroi. Ce n’était pas le cas avant, on ne parlait pas de nous. C’est la preuve que le Sporting existe à nouveau. Donc je le vois positivement. Je préfère exister que d’être ignoré."
Même si la perspective d’un titre liégeois au Mambourg (devenue impossible) a tout de même fait frissonner Mehdi Bayat. "Cela aurait été terriblement frustrant pour nos supporters d’assister à cela après la saison qu’ils ont passé. Cela aurait été un moment extrêmement douloureux pour nous. Même s’il faut rester lucide : le Standard fait des PO1 exceptionnels."
Qu’il terminera dimanche au Mambourg. "C’est un match de gala - même s’il a engendré pas mal de contraintes au niveau de l’organisation et du ticketing - et nous joueront notre dernière chance d’accrocher un ticket européen. Je veux encore y croire."
M. J.