Les regrets du Pérou
- Publié le 26-06-2018 à 20h15
- Mis à jour le 26-06-2018 à 20h14
Avec plus d’efficacité, les Incas seraient passés en huitièmes de finale Il attendait cette victoire depuis 36 ans. Pour son retour en Coupe du Monde, le Pérou aura dû attendre sa dernière rencontre en Russie pour retrouver la victoire. Mais le succès face à l’Australie (0-2) n’aura été qu’une simple consolation pour les Péruviens. Et pourtant, ils ont peut-être été la plus belle surprise depuis le début du Mondial. Mais face au Danemark et à la France, les Incas ont manqué d’efficacité. Ne pas inscrire le moindre but après avoir frappé 18 fois contre les Danois (et raté un penalty) et à 10 reprises contre les Français, ce n’est pas normal.
"Nous avons mieux joué contre l’Australie, avouait le coach, Ricardo Gareca. Les deux défaites nous ont fait mal. Nous avons enfin réussi à être efficace contre l’Australie. Ce qui nous avait manqué."
Et notamment manqué à André Carrillo, joueur le plus en vue (et le plus dangereux) du Pérou durant la Coupe du Monde. Contrairement aux premiers matches, le Pérou a été efficace. Trois frappes cadrées et deux buts, les Incas auraient difficilement pu faire mieux. "Aucun adversaire ne nous a rendus ridicule, a dit le joueur de Benfica prêté par Watford. Nous avons joué à un très haut niveau et nous méritons mieux que ce que nous avons eu. Nous ne rentrons pas chez nous avec un sentiment de revanche, mais avec une petite frustration. On savait que cela allait être difficile de sortir du groupe. Mais vu ce que nous avons montré… On était meilleur que le Danemark et par moments nous étions meilleurs que la France. Maintenant nous devons regarder vers le futur."
Une frustration qui se ressentait aussi dans le clan australien. Battue alors qu’elle a dominé toute la rencontre, l’Australie n’a pas non plus concrétisé ses bonnes prestations en Coupe du Monde.
"Nous avons bien joué lors des trois rencontres, a déclaré le coach Bert van Marwijk. Notre football était bon, mais nous n’avons pas pu le concrétiser. Nous avons reçu beaucoup de compliments. Mais avec des compliments, tu ne gagnes malheureusement pas de rencontres."
Avec deux équipes relativement jeunes, le Pérou (26,9 ans de moyenne) et l’Australie (27,6 ans) feront encore parler d’eux dans le futur.
"L’année prochaine, nous avons un nouveau défi avec la Copa America au Brésil, a dit le capitaine, Paolo Guerrero. Nous avons montré que le Pérou peut battre n’importe qui."
Mais à une seule condition : devenir plus concret.
C. S.