Les perles que le Mondial va (ou aurait pu) vous faire découvrir (groupe B)
La Coupe du monde, c'est aussi et surtout l'occasion de voir des matches exotiques et d'y découvrir des joueurs parfois surprenants. On a donc établi pour vous une liste de joueurs qui pourraient vous étonner dans les prochaines semaines. Portraits.
- Publié le 31-05-2014 à 12h43
- Mis à jour le 02-06-2014 à 17h46
La Coupe du monde, c'est aussi et surtout l'occasion de voir des matches exotiques et d'y découvrir des joueurs parfois surprenants. On a donc établi pour vous une liste de joueurs qui pourraient vous étonner dans les prochaines semaines. Après les 4 probables pépites du groupe A présentées hier ( et à redécouvrir ici ), place à celles du groupe B.
Daniel Carvajal* (Espagne - Real Madrid)
Autant le dire tout de suite: il est difficile de sortir de la sélection espagnole un joueur encore plus ou moins méconnu. Tous, même parmi les plus jeunes, ont déjà fait leurs preuves. On pourrait toutefois sortir du lot Ander Iturraspe, véritable révélation du côté de l'Athletic Bilbao en Liga. Mais le médian de 25 ans risque, au vu de la concurrence dans l'entrejeu de la Roja , de ne pas recevoir sa chance. Il en est par contre un autre qui pourrait bien créer la sensation lors du prochain Mondial. Daniel Carvajal Ramos, de son nom complet, sort en effet d'une saison pleine du côté du Real Madrid, avec 37 matches au compteur et 2 buts inscrits.
Du haut de son 1m73 (pour 70 kg), l'arrière droit de 22 ans ne donne pas l'apparence d'un roc. Et pourtant! Carvajal est parvenu à se faire une place dans un 11 madrilène très convoité et fait déjà partie des indéboulonnables. Formé au club, son année d'apprentissage au Bayer Leverkusen lors de la saison 2012-2013 l'a fait mûrir et il est revenu au Bernabeu plus motivé que jamais. Il a en tout cas eu raison d'y croire.
Si la pépite a déjà fait ses preuves du côté du Real, elle ne demande à présent qu'à éclore en équipe nationale. Carvajal, qui n'a encore participé à aucun match avec la Roja , représente en tout cas l'avenir de l'Espagne. Et ça tombe bien car le coach Vicente Del Bosque compte énormément sur ses jeunes pour conserver le titre de champion du monde acquis en 2010. " Nous avons renouvelé la sélection pour continuer d'avoir faim. Depuis 2008, il y a eu une rotation d'effectif de 50 %. Ce sang neuf a aidé l'équipe à remporter de nouveaux titres. " La chance de Carvajal et une carrière internationale lancée en plein Mondial? Ce serait en tout cas un beau cadeau.
*Finalement, de cadeau, il n'en sera pas question pour Carvajal. Le joueur, qui figurait dans la liste des joueurs présélectionnés, n'est pas retenu dans les 23 qui s'envoleront pour le Brésil. L'annonce vient d'être faite par Del Bosque ce samedi sur le coup de midi... Le Madrilène aura d'autres occasions de s'illustrer avec la Roja dans le futur!
Jean-Paul Boëtius * (Pays-Bas - Feyenoord)
Si le nom de Daniel Carvajal est devenu familier pour tous les amateurs de football, celui de Jean-Paul Boëtius l'est déjà un peu moins. Il faut dire que l'attaquant de Feyenoord est encore un jeune pousse. À 20 ans, il apparaît toutefois comme un futur talent chez les Oranje . Sa carrière internationale est simple à résumer: une seule apparition. Mais pas des moindres puisqu'il a reçu du temps de jeu lors de l'amical perdu 2-0 face à la France au mois de mars dernier. Les 72 minutes passées par Boëtius sur la pelouse du Stade de France ont suffi pour convaincre van Gaal de le reprendre dans son groupe pour le Brésil.
Attention, sa sélection, Jean-Paul ne la doit pas simplement à une bonne heure de jeu chez les A et à un petit pont très remarqué sur Debuchy. Non, car en Eredivisie (l'équivalent de la Jupiler Pro League aux Pays-Bas mais en guère plus "relevé"), les défenseurs le connaissent bien et le joueur-maison de Feyenoord a déjà réalisé de belles performances. Sa vitesse et son jeu des deux pieds en font un attaquant redoutable. Ainsi, pour sa première année pro dans son club de cœur (championnat 2012-2013), Boëtius a inscrit un quota honorable de 5 buts (en 20 apparitions). Mais ce chiffre n'est rien à côté des 11 roses plantées cette saison (sur 32 matches disputés).
Bref, le fan de Roy Makaay monte en puissance. Qui sait d'ailleurs s'il ne finira pas, comme son idole, au Bayern Munich? Un bon Mondial pourrait en tout cas lui servir de rampe de lancement. Mais faudra-t-il déjà faire de l'ombre aux "monstres" que sont van Persie et Robben...
*Finalement, de cadeau, il n'en sera pas question pour Boëtius. Le joueur, qui figurait dans la liste des joueurs présélectionnés, n'est pas retenu dans les 23 qui s'envoleront pour le Brésil. L'annonce vient d'être faite par van Gaal ce samedi après-midi... Il aura d'autres occasions de s'illustrer avec les Oranje dans le futur!
Eduardo Vargas (Chili - Valence)
Contrairement à son homonyme passé par la Jupiler Pro League (le Vénézuelien Ronald Vargas - Bruges/Anderlecht), Eduardo Vargas a déjà fait étalage de son talent et réalise des saisons pleines partout où il passe. À 24 ans, le Chilien originaire de Santiago en a parcouru du chemin... Passé professionnel à Cobreloa (D1 chilienne) où il dispute trois saisons (2006-2009), l'attaquant marque d'emblée les esprits en inscrivant 8 buts en 44 apparitions. Mais cette moyenne d'un but tous les 5 matches n'est rien comparé à ce qui allait suivre...
Transféré à l'été 2009 au prestigieux club d'Universidad de Chile, Vargas empile les buts durant trois nouvelles saisons (32 réalisations en 79 matches) et collectionne les récompenses personnelles. Des performances qui font finalement écho en Europe et à Naples. Le club italien débourse en janvier 2012 jusqu'à 13 millions d'euros pour s'attacher les services de l'avant-centre. Un transfert pas vraiment à la hauteur des espérances puisqu'un an plus tard, Vargas retourne sous forme de prêt en Amérique latine pour y trouver du temps de jeu (à Grêmio, au Brésil).
C'est plein de confiance qu'il débarque à Valence en janvier dernier et dispute l'Europa League. Ses prestations jusqu'à l'élimination aux portes de la finale ne sont d'ailleurs pas passées inaperçues. Edu , comme on le surnomme, sera en tout cas l'homme à suivre au Brésil. Véritable poison pour les défenses, il est avec Arturo Vidal l'un des "chouchous" des supporters chiliens. Son entente aux avants-postes avec le Barcelonais Alexis Sánchez (33 buts en sélection à eux deux) risque en outre de faire des dégâts!
Tommy Oar (Australie - Utrecht)
L'Eredivisie est décidément représentée en force dans ce groupe B. Après tous les joueurs de l'équipe néerlandaise évoluant dans le championnat national, il y en a un autre qu'il faut aller chercher... en Australie. Tommy Oar a un parcours particulier. Ce milieu offensif / ailier de 22 ans a débarqué à Utrecht en 2010 en provenance de Brisbane Roar (D1 australienne). Son petit format (1,70m pour 65 kg) et son style de jeu font curieusement penser à un de nos Diables rouges que Oar a justement côtoyé... Dries Mertens. L'Australien a certes un talent footballistique moindre que notre redoutable ailier napolitain, mais il dispose d'une belle patte gauche.
Pour preuve, Tommy Oar reste sur 3 assists pour son attaquant-vedette en équipe nationale, Tim Cahill. Le dernier en date remonte à lundi dernier, lors du partage 1-1 contre l'Afrique du Sud. Ces deux joueurs-là, avec le gardien de Bruges Mathew Ryan, devraient en tout cas constituer les (seules) bonnes surprises d'une équipe australienne qui ne fera pas long feu dans la compétition et à qui on souhaite déjà de ne pas revivre l'humiliation du match amical face à la France (6-0 en octobre dernier...).
Reste que la confrontation face aux Pays-Bas aura une saveur particulière pour Oar. Le joueur parviendra-t-il à motiver et briefer suffisamment les siens pour forger l'exploit? Réponse le mercredi 18 juin sur le coup de 19h45!
Simon Legros