Les Américaines conservent leur couronne mondiale: voici les raisons de leur domination
L’hégémonie américaine s’explique. La preuve.
- Publié le 08-07-2019 à 06h59
- Mis à jour le 08-07-2019 à 07h53
L’hégémonie américaine s’explique. La preuve.V Voir les Américaines sur le toit du monde apparaît comme le fruit d’un long processus. Décryptage en quatre temps.
1. En avance sur leur temps
Inutile de sortir le carbone 14 pour dater le basculement du football féminin aux États-Unis, qui remonte à 1972. Interdite à l’époque au Brésil ou en Allemagne, la discipline a connu un boom en raison de la loi Title IX qui a obligé lycées et universités à dégager des ressources pour sa pratique. "Cela a offert plus d’opportunités aux femmes de faire du sport et mis en place un environnement compétitif pour les joueuses, ce qui a permis au final à l’équipe nationale d’exceller", résume Amanda Duffy, la présidente de la Ligue professionnelle féminine.
2. Un vivier incomparable
La loi Title IX a rapidement produit ses effets avec un boom des pratiquantes passées de 700 en 1971 à 122 000 en 1991 et à 390 000 l’an passé. À titre de comparaison, le Canada, pays qui compte le deuxième plus grand nombre de licenciées, s’appuie sur un vivier de 290 000 pratiquantes… Résultat, un vivier incomparable en termes de qualité et de quantité avec 1,7 million de joueuses, soit un tiers des pratiquantes dans le monde. Qui permettent aux États-Unis d’être le seul pays où règne la parité homme - femme en termes de licenciés…
3. Pro plus tôt
Les Américaines ont toujours eu un temps d’avance. Et ont su capitaliser sur le succès du Mondial 1999 organisé à la maison avec 90 000 spectateurs pour la finale et 18 millions de spectateurs. Deux ans plus tard, le premier championnat pro a vu le jour. Jusqu’en 2003. Deux autres formules sont apparues entre 2010 et 2012 puis une autre depuis 2013, avec une compétition de neuf équipes très concurrentielle.
4. Des stars inspirantes
Il y avait Hope Solo et Mia Hamm, il y a Alex Morgan, Carli Loyd et Megan Rapinoe, il y a déjà et il y aura Tierna Davidson ou Rose Davidson. Aucune autre nation n’est capable de produire mais aussi de pérenniser de telles stars dans le football féminin. Pour des questions évidentes de taille de marché. En haut de l’affiche, ces vedettes incarnent pleinement ce que les Américains appellent "rolemodel", des exemples pour les plus jeunes, qui s’en inspirent. Pour mieux leur succéder un jour.