Le stade national, symbole d’un pays bloqué
- Publié le 09-12-2017 à 14h00
- Mis à jour le 09-12-2017 à 14h01
"Petit pays, petits esprits", disait, de manière fort peu flatteuse, Léopold II à propos de ses sujets.
Le roi bâtisseur avait pourtant fait surgir de terre l’avenue de Tervuren et l’arcade du Cinquantenaire. Il est vrai qu’il n’existait pas à l’époque de comités de quartier ou de recours au Conseil d’État.
Plus d’un siècle après, les mentalités n’ont guère évolué. Les projets ambitieux demeurent toujours rébarbatifs aux yeux de nos compatriotes.
Il est de bon ton d’accabler les politiques. Mais que d’énergie pour mener à bien un projet digne d’un pays développé !
Tout est toujours jugé trop cher ou trop grand.
Une attitude que résumait jeudi soir Marleen Mertens, la bourgmestre de Grimbergen.
C’est tout de même cette petite commune de la périphérie bruxelloise qui a eu - provisoirement - la peau du grand stade à cause d’un chemin vicinal. "La décision de retirer les matchs à Bruxelles est logique. Un tel projet pour une commune comme la nôtre, c’est bien trop grand", résumait cette dame.
Tout à coup, on pensait aux habitants d’Estaimpuis, soulagés d’apprendre le départ de Gérard Depardieu qui était venu pour investir chez eux. Ou à ceux de Durbuy qui voient d’un mauvais œil la venue de Marc Coucke.
Avec une telle mentalité, la Belgique a davantage sa place en division 2 qu’en championnat d’Europe.